L'empire des séries. "Osmosis" ne tient pas ses promesses
Netflix lance sa troisième série française : "Osmosis", en huit épisodes, décrit un monde où une pilule miracle peut permettre à chacun de trouver l'âme soeur. Agathe Bonitzer et Hugo Becker incarnent les géniaux inventeurs dans un univers futuriste.
Il y a quelque chose de frustrant avec Osmosis, la nouvelle série de Netflix. La plateforme s’était essayée aux séries en France avec Marseille, polar politico-financier dont la vedette était Gérard Depardieu, puis la comédie romantique plutôt réussie, Plan Cœur, autour de jeunes à la recherche de l’amour. Avec Osmosis, lancée à grands renforts promotionnels, nous voici dans la science-fiction, avec un pitch intrigant.
Paul et Esther Vanhove ont inventé la pilule miracle : une capsule qui est en fait un nano-robot qui sait puiser dans votre intérieur le plus profond pour trouver l’amour parfait. 12 cobayes sont choisis, très typés, dont un homosexuel, une femme un peu forte, et un adolescent accro aux films pornographiques. Le tout sous la houlette d’un médecin transgenre qui rappelle le Capitaine Spock.
A-t-on vraiment envie d'être heureux tout le temps ?
Hugo Becker, incarne Paul Vanhove dans "Osmosis"franceinfo
Il y a de bons comédiens, dont Agathe Bonitzer qui incarne la sœur, une géniale inventrice tourmentée. Le format de la série lui a plu : "Ça m'intéressait de participer à un tel projet d'envergure et de suivre un personnage sur une longue durée. La scénario m'a aussi séduite. L'idée, les questionnements sur la science. C’était aussi très nouveau pour moi de jouer dans quelque chose de futuriste".
Hugo Becker interprète Paul Vanhove, le fondateur de la société. Le pitch de la série l’a également intrigué : "C'est une question qui peut se poser à tout le monde. Si la technologie existait, quel choix ferions-nous ? A-t-on envie d'être intensément heureux tout le temps ?"
Le premier épisode suffira
Le problème est qu'’Osmosis ne répond pas à ces questions et ne tient pas ses promesses. La série déraille vers un drame familial, saupoudré d’espionnage industriel. Pas très bien écrite et lente, Osmosis, ne mérite pas qu’on s’y attarde huit heures durant, sauf pour l’atmosphère installée et, pour une fois, les moyens à la hauteur dans une production française d’anticipation. Regardez le premier épisode, ça pourra suffire.
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