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L'empire des séries. Al Pacino, chasseur de nazis, dans "Hunters"

Dans "Hunters", Al Pacino est à la tête d'une bande hétéroclite de chasseurs d'anciens nazis, dans l'Amérique des années 70. Un mélange détonnant de "Ocean's Eleven", Quentin Tarantino, mais qui évoque aussi la réalité des camps de la mort. 

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Al Pacino incarne Meyer Offerman, rescapé des camps de la mort, chasseur de nazis dans l'Amérique des années 70. (Christopher Saunders/Amazon Studios)

1945. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’armée américaine exfiltre d’anciens scientifiques nazis d’Allemagne pour lutter contre l’URSS. Ils sont affectés à la conquête spatiale et la recherche sur les armes chimiques. C’est l’opération Paperclip.

La série Hunters, située 30  ans plus tard, imagine qu’une bande de justiciers hétéroclites les retrouve aux États-Unis, et les assassine l’un après l’autre, pour empêcher un complot à venir. Une bande sous la houlette du bientôt octogénaire Al Pacino. Une série de David Weil disponible sur la plateforme Amazon Prime.

Des super-héros chasseurs de nazis

La série Hunters, "chasseurs de nazis" en français, disponible depuis cette semaine sur Amazon Prime mélange les genres. Elle fait d’abord penser à du Quentin Tarantino : il y a les mêmes scènes d’action crues, le même humour noir, et un côté vintage puisque la série se déroule dans les années 70. La bande de justiciers est loufoque : elle comprend une agent secret britannique devenue bonne sœur, une afro-américaine aux cheveux crépus bouffants, un acteur raté, un couple attendrissant de survivants de l’Holocauste, et une jeune recrue qui habite Brooklyn et intègre l’équipe, après l’assassinat de sa grand-mère, une ancienne déportée.

Al Pacino est le chef : l’acteur incarne un mystérieux homme d’affaire survivant des camps de la mort. Les réunions de cette bande hétéroclite font penser à des films comme Ocean’s Eleven. Tous ont des airs de super héros à main nue, l’imagerie de la série emprunte souvent à la bande dessinée.

La reconstitution effrayante des camps d'extermination nazis

Face à eux, des américains nazis suprémacistes, déterminés, qui rêvent d’instaurer un IVe Reich, et n’hésitent pas à transformer un paisible barbecue dans le Maryland en une tuerie familiale. Et aussi, une agent lesbienne du FBI, à la recherche des coupables de tous ces meurtres.

Mais la série est aussi remplie de flashbacks hyperréalistes en noir et blanc, situés dans les camps d’Auschwitz et de Buchenwald, qui impressionnent. La série parle donc de vengeance, des moyens pour se venger, de la mémoire. Un mélange déstabilisant avec un Al Pacino sous-employé. On ne sait pas vraiment en regardant Hunters sur quel pied danser.

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