Jack Thorne, réalisateur de "Pour Marnie" : "Un avocat défend les intérêts supérieurs de l'enfant, face à l'hôpital et aux parents, ça m'a fasciné"

Dans "Pour Marnie", le réalisateur de "The Virtues", Jack Thorne, raconte le combat d'une famille qui se déchire contre un hôpital qui veut interrompre les soins de leur enfant, victime d'une maladie dégénérative. Une minisérie délicate et juste, diffusée à partir de lundi sur France 2.
Article rédigé par Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Niamh Moriarty est l'héroine de cette minisérie délicate et juste. (FRANCE TV)

Une bataille entre deux parents sur le sort de leur enfant malade. Marnie a 12 ans. Sa maladie dégénérative s’aggrave tellement que l’hôpital leur annonce l’arrêt des traitements. Les deux parents n’ont pas la même réaction.

C’est une série délicate que ce Pour Marnie, diffusé à partir de demain soir, sur France 2. Le réalisateur britannique Jack Thorne, à qui l’on devait un autre drame social en Angleterre, The Virtues, a choisi d’évoquer avec doigté le destin de cette enfant et le combat entre leurs parents.  

"Nous ne voulions pas d'une série dans laquelle une famille s’oppose à un hôpital, explique Jack Thorne. Dès qu’on parle plutôt d’une famille qui se déchire, ça devient une histoire que tout le monde peut comprendre. J’espère qu’en regardant la série, les gens passeront leur temps à se dire des deux parents : là, je pense qu’il a raison, ou là je pense qu’elle a raison."


La série résonne avec le débat, arrêté aujourd’hui en France, sur la fin de vie et l’euthanasie. Elle parle de l’arrêt programmé des soins. C’est le système légal britannique qui a intrigué et passionné le réalisateur Jack Thorne :

"Dans ces affaires dites d'intérêt supérieur, il y a trois avocats. Un avocat représente les parents. Un autre représente l'hôpital. Et il y a un troisième avocat qui représente l'intérêt supérieur de l'enfant. L'idée même que l'hôpital ne peut pas comprendre l'intérêt supérieur de l'enfant, que les parents, de façon cruciale, ne peuvent pas non plus le comprendre, et qu’on a donc besoin d’un troisième défenseur séparé, juste pour l’enfant, ça m'a fasciné. Mais c'est la façon dont le système juridique fonctionne en Angleterre. Et j'ai pensé qu'il y avait matière à explorer cette question très puissante."

Niamh Moriarty incarne l’enfant malade. Rôle délicat et dur, elle est elle-même en fauteuil roulant atteinte d’une maladie. Elle raconte à franceinfo : "Je me suis vraiment sentie proche de ce personnage. Son portrait et l'expérience des personnes handicapées sont décrits de façon incroyablement justes". 

Pour Marnie, 4 épisodes à partir de lundi 24 juin, sur France 2.

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