"Bodies" : série policière avec quatre enquêteurs à travers le temps
Un même corps, nu, est retrouvé mort dans la ruelle sombre de Londres de Whitechappell, à quatre époques différentes. Quatre détectives mènent l’enquête, à des années d’intervalle, pour découvrir le coupable. C’est le point de départ de ce thriller étonnant : Bodies qui vient de sortir sur Netflix. Préparez-vous à nombre de surprises, au cours de ces 8 épisodes.
Difficile de bien définir Bodies. Est-ce un thriller à travers le temps mâtiné de science-fiction qui rappelle par certains côtés la série allemande Dark, qui elle aussi nous baladait dans plusieurs époques. L’histoire se déroule à la fois en 1890, à l’époque victorienne, en 1941, alors que Londres est bombardée par les avions allemands. De nos jours, et aussi dans 30 ans.
Chaque époque est filmée de façon spécifique : comme un film d’époque à la Charles Dickens, comme un film noir, ou comme de la science-fiction pour 2053. Avec au milieu, ce point commun, ce corps qui cache quelque chose.
Bodies est l’adaptation d’une bande dessinée britannique. La série est tout sauf glacée. Homosexualité, antisémitisme, racisme de nos jours, sont des thèmes abordés à travers les différents détectives, aux vies toutes éparpillées.
Charles Whiteman est un policier juif, victime d’antisémitisme durant la Seconde Guerre mondiale à Londres, qui agit sur appels anonymes d’une énigmatique femme. À l’époque victorienne, Alfred Hillinghead est un père de famille qui cache son homosexualité, et s’associe à un photographe pour retrouver le coupable. Shahara Hasan est une policière célibataire voilée, dans le Londres d’aujourd’hui, qui vit seule avec son enfant, et enfreint les ordres de ses supérieurs.
Ajoutez un brin de dystopie, lorsque la série bascule parfois en 2053, autour d’une quatrième policière, incarnée par Shira Haas, formidable actrice découverte dans Unorthodox, et vous obtenez une vertigineuse série, qui prend plaisir à nous balader dans le temps, esthétique, passionnante à déguster sur Netflix.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.