Demain d'ailleurs, elle publiera 14propositions, notamment sur la réforme de la formation professionnelle, sur la maîtrisedes dépenses, et dans d'autres domaines encore. Sans craindre qu'on lui reprochede ne pas avoir mené ces réformes sous la présidence Sarkozy. Le temps a passéjustifie Valérie Pécresse. " C'est vrai, mais ça fait un an que l'on a perdu les élections, on esten droit, aujourd'hui, de parler de ce que l'on n'a pas pu faire, et de ce quel'on devrait faire. Il faut que l'on aille plus loin." L'opposition de droite doitincarner une alternative, sinon, l'avenir pourrait appartenir au populisme,prévient Valérie Pécresse."bienle populisme, ça risque d'être la réponse. Si la droite n'apparaît pas commeporteur d'un vrai espoir et d'une vraie alternance, si la gauche n'apparaît pascapable de changer radicalement de politique et de message, et de changer decap, je pense que l'avenir est imprévisible"Pour contrer ces incertitudes,Valérie Pécresse se veut une opposante constructive. "j'ai dit que nous serionsprêts à participer, en tout cas, moi, je serais prête à participer si François Hollande invitait l'opposition àparticiper d'une réflexion, pour savoir ce qu'il faut faire pour l'emploi."Quel type de réflexion ?"Maistypiquement, sur le contrat de compétitivité emploi, qu'ils appellent "sécurisation des parcours professionnels ", ce qu'ils vont faire voter àl'Assemblée, ça va dans la bonne direction. On voulait le faire." L'ancienne ministre du budget bousculemême (sans les briser) certains tabous, comme celui de la dégressivité desallocations familiales, " je suis pour l'universalité,je ne suis pas contre l'idée d'une dégressivité des allocations familiales, enfonction des revenus."De quelle manière ? "Leseul souci, et je vous le dis, c'est que je serai très attentive à la questionde l'effet de seuil, parce que vous comprenez, il y a un tabou, en France, donton ne parle jamais, mais moi, je vais le lever, c'est que le niveau de vien'est pas le même dans toutes les régions. je pense que ce ne serait passocialement acceptable de régionaliser les aides sociales en France, parcequ'on ne régionalise pas non plus le SMIC. Je pense qu'il faut que l'on ait unedégressivité de ces allocations familiales, mais qu'on ne fasse pas une barrièreà 4000 euros, qui ne représente pas un couple riche."Quand d'autres s'illustrent parleur opposition radicale, et sans concession, comme Jean-François Copé, ValériePécresse veut incarner une opposition plus constructive. Elle a soutenu FrançoisFillon, et s'engage à soutenir le mieux placé en 2017.Lequel devra être sélectionné lorsde primaires. Et même s'il s'appelle Nicolas Sarkozy. "Moi, je souhaite qu'il y ait un processus de décision qui nous conduiseà désigner le meilleur pour nous faire gagner, en termes de charisme, lemeilleur pour nous faire gagner en termes d'idéesetle meilleur en termes de popularité. Y compris pour Nicolas Sarkozy s'il estcandidat ? Moi je défendrai l'idée de la primaire, quelles que soitles circonstances." Pourquoi ? "Je le défendrai parce que je pense que cette primaire nousdonnera de l'élan. Et je pense qu'un bon candidat n'a rien à craindre d'une primaire."Les primaires n'auront pas lieuavant 2016... D'ici là, nul doute que Valérie Pécresse espère que sa posture aura renforcé sa stature. Valérie Pécresse invitée de "Questions d'info", sur LCP, avecle Monde, l'AFP et France Info. L'intégralité de cet entretien est diffusé à 19h30 sur la chaîne parlementaire.