Se raccrocher aux branches
La France n'est plus seule
Une mauvaise nouvelle de plus. Mais le gouvernement continue d’y croire, parce que la France n’est plus seule. Ce n’est pas la France qui renonce, c’est la conjoncture qui évolue, la France n’est plus seule.
L’Allemagne est touchée par ce recul de la croissance qui gagne toute la zone euro. Les gouvernants français espèrent influencer davantage l’Allemagne, qui se montrerait désormais plus sensible à leurs arguments pour revoir la politique européenne et relancer la croissance.
La boussole de Pierre Moscovici
Mais Pierre Moscovici, ancien ministre socialiste, désormais commissaire européen chargé des Affaires économiques et financières, ne donne pas le sentiment de laisser la France lâcher du lest. "Pas de suspension, de dérogation ou d’exception pour un pays quelconque, prévient Pierre Moscovici, ma boussole ce sont les règles."
Pierre Moscovici est dans son rôle. La France ne veut pas une dérogation aux 3% -elle entend tenir ses déficits à terme - mais une politique européenne de relance de la croissance afin d’engranger plus de recettes.
Des signes encourageants pour la France
Les Français y croient, car ils décèlent plusieurs indices encourageants.
- La baisse de l’euro par rapport au dollar. Moins 8% ce serait 0.4% de croissance, selon un ministre.
- La politique de la BCE qui offre des liquidités aux banques afin qu’elles investissent.
- Le prix du pétrole. Il n’augmente pas, malgré la baisse de l’euro.
Autre consolation, sur le plan politique celui-ci, c’est que vu l’état du déficit, il paraît bien difficile que les Frondeurs demandent de l’aggraver encore plus. Vous allez me dire que le gouvernement se raccroche aux branches. C’est vrai. Mais il est arrivé à des naufragés d’échapper à la noyade en se raccrochant aux branches.
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