Réorganisation de la majorité : le nouveau dispositif finalisé
François Hollande n'a pas remanié que son
gouvernement. Le chef d'Etat a également réorganisé sa
garde rapprochée. Jean-Pierre Jouyet, son vieux complice
de l'ENA, l'a rejoint comme secrétaire général de l'Élysée, où l'influence de son
conseiller politique Aquilino Morelle est renforcée.
Avec Manuel Valls comme chef du gouvernement,** François Hollande reconstitue une équipe qu'il a bien connue à Matignon,
quand Lionel Jospin dirigeait la majorité plurielle** . François Hollande était alors le premier
secrétaire du PS, associé à toutes les grandes décisions (avec Jean-Marc
Ayrault, à l'époque président du groupe à l'Assemblée).
Jean-Pierre Jouyet était le directeur adjoint
de cabinet du Premier ministre, Manuel Valls son porte-parole (en cette difficile
période de cohabitation face à Jacques Chirac) et Aquilino Morelle son
conseiller politique. François Hollande s'entoure donc d'une
équipe aguerrie, et qu'il connaît.
Cambadélis lui-même était un homme fort de cette période
Avec Lionel Jospin, Jean-Christophe Cambadélis avait théorisé la mise en place de la gauche plurielle, cette alliance entre
les socialistes, les communistes, les verts, les chevènementistes et les
radicaux. Pour cela, il avait organisé les "Assises de
la Transformation sociale", des rencontres d'échanges avec ces partenaires.
Aujourd'hui, la majorité plurielle apparaît
bien singulière. Ne participent plus au gouvernement que
les socialistes et les radicaux. Une partie des écologistes seulement a voté la
confiance. Les communistes et le parti de gauche s'opposent à la ligne du gouvernement.
Jean-Christophe Cambadélis doit donc
retisser ces liens avec les partenaires du PS, mais doit aussi, retisser la
confiance en interne, au sein d'un parti "électrocuté" , selon le
mot d'un député, par les dernières élections.
Peu de temps pour réunifier
Les élections européennes ont lieu le 25
mai, avec le risque d'un nouveau vote sanction pour le parti au pouvoir.
Jean-Christophe Cambadélis a longtemps rêvé
de ce poste de premier secrétaire.** I l a eu le temps de réfléchir à ce qu'il
voulait y faire** . Il dispose d'une certaine expérience, comme les autres piliers
du dispositif mis en place par François Hollande. Comme eux, Jean-Christophe
Cambadélis a fait ses classes auprès de Lionel Jospin. La petite différence, c'est
que Lionel Jospin avait imposé François Hollande à la tête du PS sans susciter
le moindre remous, après la victoire de 1997. Alors qu'aujourd'hui, la même
méthode signée François Hollande suscite quelques réticences.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.