Nicolas Sarkozy pour un rassemblement... pas si évident que ça !
Le moins que l'on puisse dire c'est que le rassemblement est laborieux. Nicolas Sarkozy a eu du mal à faire venir tout le monde à l'UMP. François Fillon et Alain Juppé se sont fait priés, mais ça y est, les rendez-vous sont fixés avec les deux anciens ministres : demain après-midi, mardi, ça sera au tour de François Fillon. Alain Juppé, lui, a rendez-vous mercredi. Il faut dire que Nicolas Sarkozy les a pris à rebrousse-poil. Notamment, quand il leur a proposé de fonder un comité des anciens Premier ministres, une sorte de club des ex. De quoi les corneriser, les ringardiser, ils ne sont pas tombés dans le piège. François Fillon a dit niet. Alain Juppé réfléchit et Jean-Pierre Raffarin ne se prononce pas. Ce lundi, il a déjeuné avec le nouveau président de l'UMP et il est ressorti sans dire grand chose ; "Nous allons discuter dans les jours qui viennent".
Nicolas Sarkozy très combatif
Très combatif, le nouveau président de l'UMP a rassemblé les troupes ce lundi midi au 2e étage du siège. Et il a prévenu les 80 permanents du parti : "Vous allez travailler tôt le matin et tard le soir". Mais le plus important c’est sans doute cette phrase : "On va refaire de la politique, je veux que vous soyiez fiers d’être à l’UMP". Et Nicolas Sarkozy a dévoilé un peu ses intentions. Le siège ne bougera pas. Pas plus que les instances départementales. En revanche, il est en train de remanier tout l’organigramme national et entend attirer un maximum de nouveaux adhérents. Son objectif, c’est d’atteindre les 500 000 avec une politique volontariste. Un bureau sera installé en permanence au siège de l’UMP pour accueillir les nouveaux venus, et Nicolas Sarkozy viendra les voir une fois par semaine.
La nouvelle équipe se dessine
Pour l’instant, une seule certitude : Frédéric Péchenard, son ancien directeur de campagne va devenir Directeur général de l’UMP, un poste clé, qui revient à un homme de confiance. Pour tenir les finances, c’est Daniel Fasquelle, un autre fidèle de Nicolas Sarkozy qui va arriver. Le maire de Nice, Christian Estrosi devrait lui aussi occuper une place importante. On voit donc que sous couvert de rassembler, Nicolas Sarkozy est surtout en train de verrouiller le parti. Reste la question essentielle du numéro 2. Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciuzsko-Morizet ont été reçus lundi après-midi mais ils sont loin de faire l’unanimité. Le nom de Luc Chatel revient donc avec insistance, il était secrétaire général par intérim. Ca pourrait être un bon compromis.
Bruno Lemaire en pourparlers
Bruno Lemaire qui a obtenu près de 30 % des voix samedi, reste en dehors de la nouvelle direction. Il l'a redit ce lundi matin ; il ne veut pas en faire partie. Bruno Lemaire a été le premier à venir ce matin. En sortant il n’a rien dit. Mais sur Twitter, il a qualifié l’entretien de "Très bon moment". Nicolas Sarkozy lui a répondu sur le même ton et par le même canal. C'était un "moment chaleureux" d’après l’ancien chef de l’Etat. Des amabilités de façade. Car les deux hommes sont en pourparlers, Bruno Lemaire veut caser des fidèles à des postes clés. En échange, il joue le jeu du rassemblement. Le dauphin de l'élection à la présidence du parti accompagnera Nicolas Sarkozy en Allemagne mardi prochain au congrès de la CDU, le parti d’Angela Merkel. Bruno Lemaire ne veut pas froisser celui qui sera peut être le candidat de la droite en 2017.
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