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Nicolas Sarkozy : au secours du recours

Les enregistrements pirates, les écoutes judiciaires, les diverses affaires dans lesquelles son nom est cité. Rien n'y fait... Nicolas Sarkozy toujours favori des sympathisants de l'UMP en vue de la présidentielle de 2017.  
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Franceinfo (Franceinfo)

Les difficultés présentent toujours une
vertu : celle de resserrer les rangs. Victime des écoutes de Patrick
Buisson, soupçonné par la justice dans une affaire de trafic d'influence,
concerné via Jean-François Copé par une éventuelle surfacturation de certains
de ces meetings lors de la dernière campagne. Des mises en cause aux origines
diverses : de la part d'un proche, de la justice ou via la presse, mais
dont l'accumulation permet à Nicolas Sarkozy de dénoncer un acharnement politique. Par réflexe, quand l'un des leurs est
attaqué, tous les hauts responsables de l'UMP font corps, et volent au secours
de Nicolas Sarkozy.

C'est ce qui s'est passé cette semaine, et du coup, même si sa côte de
confiance en pâtit, Nicolas Sarkozy reste le champion de la droite.

Plusieurs enquêtes en attestent. Sa baisse de popularité est générale,
mais dans le détail, Nicolas Sarkozy reste le favori des sympathisants UMP. Les Français sont d'ailleurs
convaincus qu'il sera candidat en 2017. Ces données ne sont pas nouvelles, ce
qui l'est plus, réside dans le recul de ses challengers. Seul Alain Juppé émerge du lot. L'ancien Premier ministre bénéficie d'une
carrure de chef d'Etat, renforcée par une parole assez économe, et directe,
mais soucieuse de préserver l'union.

Un autre ancien Premier ministre comme François Fillon ne bénéficie pas
de la même popularité.

François Fillon est victime de son
duel pour la présidence de l'UMP, face à Jean-François Copé dont la
popularité est également déclinante. Les deux hommes se sont neutralisés dans
ce combat sans vainqueur. Jean-François Copé occupe la
présidence de l'UMP, mais il n'y a pas encore gagné ses galons de patron de l'opposition.

Le chef de l'opposition reste Nicolas
Sarkozy, il se désigne ainsi lui-même, d'après des propos rapportés par le
Journal du Dimanche. François Fillon a perdu cette
bataille, puisqu'il a du s'incliner devant Jean-François Copé, mais de plus, il
apparaît comme un mauvais perdant. Quand Jean-François Copé a répliqué
aux attaques sur sa gestion de l'UMP par une batterie de mesures sur la
transparence. François Fillon a répondu en renvoyant la discussion à l'après
municipales, comme s'il voulait encore en découdre. Alain Juppé s'est contenté de "comprendre
l'irritation du président de l'UMP".

Le député de Paris a paru remâcher sa
rancœur, alors qu'Alain Juppé reste encore au-dessus de la mêlée. Mais Alain Juppé reste assez loin
derrière Nicolas Sarkozy. L'ancien président se voyait investi
du rôle de recours. Pour l'heure la nécessité de voler à son secours, le
conforte dans cette posture. 

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