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Municipales : des sondages rassurent le gouvernement

Nous sommes à moins de 100 jours des éléctions municipales et alors que tout le monde prédisait une déroute de la gauche dans ce contexte national de défiance à l'égard du gouvernement, des sondages sont venus rassurer le pouvoir en place.
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est une petite musique que l'on commence à entendre dans les couloirs de l'Assemblée dans ce fameux microcosme politique, à savoir que le scrutin de mars prochain ne sera pas pour le PS et ses alliés la Bérézina annoncée.
Deux sondages sont venus confirmer cette tendance ce dimanche à Paris d'abord où Anne Hidalgo est donné gagnante à Paris au deuxième tour avec 57% et ce lundi à Lille ou Martine Aubry est créditée dès le 1er tour d'un score de 45% et déclarée vainqueur dans tous les cas de figure au deuxième tour 62% en cas de duel 56% en cas de triangulaire.

C'est une surprise ?

Alors il y a plusieurs paramètres à prendre en considération. Ce sont d'abord, il faut le rappeler, des élections locales. Il est donc logique que là ou les executifs locaux sont plutot bien perçus ( comme à Lille, Paris ou Lyon  ) il y ait une potentielle réélection des exécutifs sortants. Deuxièmement, dans les grandes metropoles, dont beaucoup sont gérées par la gauche, le Front National est souvent mal implanté et il aura du mal dans beaucoup de grandes villes à venir perturber le jeu.

Mais ATTENTION. Ces sondages ne sont d'abord réalisés que dans des grandes villes à la demande des médias bien sûr car l'enjeu leur parait plus important mais cela occulte bien d'autres communes, d'autres territoires en France ou les résultats paraissent plus incertains et pour cause! Ils ne sont pas sondés!

On aurait donc tort de prendre pour argent comptant ces sondages réalisés dans des grandes villes comme le signe annonciateur qu'il n'y aurait aucun impact au niveau local de la situation nationale.

La droite ?

La droite peut espèrer reprendre le contrôle de plusieurs villes qu'elle avait perdu en 2008. Il faudra faire le solde des villes gagnées ou perdues pour déterminer avec précision si il y aura ou non échec de la gauche et victoire de la droite.

Une droite qui peut redouter plusieurs choses. Des triangulaires avec la présence du Front national qui va très certainement peser sur son score final à l'arrivée et puis elle peut aussi redouter. Ce qui c'était par exemple produit en 2001 une confusion entre des villes symboliques et la réalité d'un mouvement d'opinion.

 

Le Front National sera l'inconnu de ce scrutin ?

Le parti de Marine Le Pen est en progression. Il est sur une dynamique perceptible depuis les élections cantonales de 2011. Dynamique confirmée à la dernière présidentielle en 2012 et dans les dernières éléctions partielles comme à Brignolles. Le FN aujourd'hui n'a que 65 conseillers municipaux dans l'hexagone et aucun maire en fonction. Pour essayer d'atteindre son objectif de maillage du territoire et d'implantation local qui lui font défaut, le FN a ciblé uniquement des communes de plus de 9.000 habitants ( il n'y en a que 1.000 en France ) et seulement dans les territoires ou aux dernières législatives le Front a fait plus de 12,5%. Le Front national a donc fait des zones péri-urbaines, des zones rurales et des villes moyennes de province un objectif principal pour ces municipales. C'est dans ses territoires qu'il nourrit les plus grandes ambitions à l'occasion de ce scrutin qui se déroulera les 23 et 30 mars prochain.

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