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Les vœux normaux d'un président qui ne l'est plus

François Hollande " essaie de trouver la bonne posture " dans ses relations avec les média. Le chef de l'Etat l'a reconnu ce matin, lors des vœux à la presse à l'Elysée. Une cérémonie marquée par la situation au Mali...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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En d'autres temps, pour les premiers vœux à la presse d'un président
de la République élu depuis 7 mois, les commentateurs politiques auraient glosé
sur le style présidentiel. Ils auraient décortiqué les traits d'humour du chef
de l'Etat, où a souvent percé une ironie grinçante sur les relations d'amour-haine
de ce couple aux intérêts divergents.

Mais François Hollande a désamorcé ces décryptages savants. Il
ne se veut ni " trop proche  " pour ne pas
banaliser la fonction élyséenne. Ni trop " distant  ", pour ne pas " s'isoler
et s'enfermer
 ". Il essaie de trouver la bonne posture.

En disant simplement les choses, François Hollande a esquivé
les impératifs des éditorialistes. Il n'y a pas de style à retenir de ces vœux,
mais un contexte, La guerre au Mali, et l'intervention en Somalie pour tenter d'en
sortir un agent de la DGSE retenu en otage.

Et François Hollande revendique
et assume ces opérations.

Là encore, les mots sont simples.

François Hollande cite les lourdes conséquences de l'opération
menée en Somalie ; " l'assassinat de l'otage et deux soldats tués  ",
mais le Président " revendique pleinement  " cette opération.

Et François Hollande explique qu'il s'agit d'un message :
" La France ne peut pas accepter que ses
ressortissants soient détenus
".

C'est une page du quinquennat, un moment important  ".
Le constat est établi par l'ancien président UMP de l'Assemblée, Bernard
Accoyer. La remarque mène  à une
autre conclusion. François Hollande est désormais bel et bien considéré comme président
de la République de pleine légitimité. Un procès en amateurisme semble désormais difficile à instruire. Tout
autant que celui qui accusait son indécision.

Il parait pourtant difficile
de dire que ce contexte est porteur sur le plan politique.

Ce serait assez cynique, quand il y a morts d'hommes. Et très incertain sur la durée. Cette analyse prévaut depuis la guerre du golfe, qui avait
rehaussé la stature de François Mitterrand. Mais la règle n'est pas intangible. L'union sacrée derrière l'action militaire n'est pas éternelle. Tout dépend de l'issue de cette crise. Certains responsables politiques pointent déjà un éventuel
enlisement de ce conflit. Reste une lecture politique de ces vœux à la presse. Ce n'est pas tant François Hollande qui a trouvé sa posture vis-à-vis
de la presse. Que la presse qui a compris la posture de François Hollande. Entre la distance et la familiarité. Après son discours, François Hollande s'est attardé pour des
discussions hors micro (mais pas si informelles) auprès des journalistes. Il n'a parlé que de l'intervention au Mali. Expliquant, précisant
sa décision et l'opération. De façon aimable et simple.

Normal, aurait-on dit, si le terme n'avait été dévoyé concernant François
Hollande, et si le contexte ne démontrait pas l'inverse.

 

 

 

 

 

 

 

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