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François Fillon favori pour succéder à Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP

C'est officiel, le successeur de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP s'appellera François Fillon ou Jean-François Copé. Les deux hommes ont déposé leurs parrainages aujourd'hui au siège de l'UMP. L'ancien Premier ministre fait figure de favori.
Article rédigé par franceinfo
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Une telle affirmation, fait bondir les copéistes. Il ne faut pas
croire les sondages, s'indignent les amis de Jean-François Copé. Les sondages
questionnent des sympathisants, or à l'UMP, pour désigner leur président, les
militants prennent la parole. Et Jean-François Copé, en tant que secrétaire
général, en est persuadé : il bénéficie des faveurs des adhérents de
l'UMP. " Il bénéficie même d'un  sacré privilège ",
assurent ses détracteurs. En tant que patron de l'UMP (statut auquel il n'a pas
voulu renoncer) Jean-François Copé a eu accès au listing des adhérents. Une
facilité enviable pour recueillir leurs parrainages. Même François Fillon s'est
fendu d'une remarque acide ce matin, sur ce " déséquilibre ".
Les adversaires de Jean-François Copé ont " du jongler avec des
bouts de ficelles ",
selon l'expression de François Fillon.

Une petite remarque désagréable pour Jean-François Copé, juste avant
qu'il dépose ses très nombreux parrainages.

François Fillon aurait voulu lui couper l'herbe sous le pied qu'il ne s'y
serait pas pris autrement. Après une telle accusation, si Jean-François Copé
revendiquait beaucoup plus de parrainage que ses rivaux, il s'exposait à la
critique de ne pas avoir concouru à armes égales. Et de fait, Jean-François
Copé n'a pas caché sa fierté en annonçant qu'il dépasserait largement les
30 000 parrains. Quand Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire
terminent autour des 7 000, le score de Jean-François Copé est éloquent. Le
député maire de Meaux espérait ainsi remettre les compteurs à zéro.
Jean-François Copé était persuadé que François Fillon ne pourrait en avancer
autant que lui.

Et François Fillon  a créé la surprise en annonçant qu'il disposait
de 45 000 parrainages.

C'est la spécialité de François Fillon dans cette campagne, prendre son
rival à contrepied. Quand Jean-François Copé veut se faire adouber par un
Sarkozy, Jean, le fils ; François Fillon improvise une conférence de
presse pour annoncer le ralliement d'un fidèle sarkozyste, Christian Estrosi. Quand
Jean-François Copé prétend incarner la fibre militante, et  le savoir
faire de celui qui les connaît depuis des années, François Fillon rétorque d'un
chiffre, comme au poker, 15 000 de mieux..

Et comme au poker, il faut payer pour voir.

Et donc on ne verra pas. Car la commission de contrôle de l'UMP, compte
simplement les premiers parrainages. Dès qu'elle arrive au 7 924
nécessaires et indispensables, elle ne compte plus. D'ailleurs elle compte, un
peu, mais elle ne vérifie pas. Elle ne compare pas avec le fichier des
adhérents dont dispose le seul Jean-François Copé, s'amusent les fillonistes. Le
propos est juste destiné à agacer les copéistes. En annonçant 15 000 de
mieux, le camp Fillon joue surtout un coup psychologique contre le camp Copé. Il
neutralise son offensive, et l'empêche de construire son jeu. En cet instant,
jour du départ de la compétition entre les deux hommes, contrairement à ce qu'imaginait
le secrétaire général de l'UMP, c'est bien l'ancien Premier ministre qui occupe
la pôle position. Et c'est bien connu, François Fillon adore la course
automobile, il s'y entend pour ne pas se laisser doubler.

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