Presquechaque jour de la semaine a été marqué par un épisode de ce genre. Lundi, c'estl'opposition qui dénonce la volonté du gouvernement de réintroduire la PMA etla GPA dans la loi famille. Le démentide Matignon n'y fait rien. Seuls lessocialistes y croient, suffisamment pour tenter d'infléchir la position du Premierministre sur la PMA. Ce quirajoute à la confusion et affaiblit la crédibilité de la parole de l'exécutif.Nouvel épisode avec Christiane Taubira.Son cabinet a reçu un magistrat pourl'inviter à accepter une promotion qu'il considère comme un cadeau empoisonnélié à son penchant supposé pour la droite. La ministredément, s'efforce de banaliser la portée de ce rendez-vous. La polémique n'enn'est pas moins violente, l'UMP parle de scandale d'Etat.Nouvel épisode avec Vincent Peillon. Lors d'undéjeuner de presse, le ministre de l'Éducation évoque le gel de l'avancementdes fonctionnaires, parmi les pistes du gouvernement. L'hypothèsedevient aussitôt un chiffon rouge agité sous le nez des enseignants. Lesquelsprotestent. Malgré les dénégations du ministre de l'éducation pour lequel lesprofs ne méritent pas de porter des efforts de cette nature.Conséquences de ces différents épisodes, laparole politique perd sa crédibilité ? Et tout lepouvoir exécutif est en train de perdre cette crédibilité. La cote deconfiance de François Hollande est au plus bas. Le pacte deresponsabilité grignote son noyau dur à gauche, sans pour autant susciterl'adhésion formelle des sympathisants de droite, pour lesquels ce présidentmanque d'autorité. Est-ce du austyle de présidence choisi par FrançoisHollande ? Oui, ils'essaye à un nouveau style de présidence. Moins directive que celle de sesprédécesseurs, en prétendant jouer la transparence. Or FrançoisHollande se heurte à deux écueils. Latransparence expose aux coups bas, de l'opposition et de son propre camp. L'oppositions'oppose, c'est sa nature. Son but, c'est de reprendre le pouvoir. Cela passepar l'affaiblissement de celui qui l'occupe. La posture a sa logique. La plusgrosse difficulté pour le couple éxécutif, Hollande – Ayrault, c'est qu'àl'intérieur de la majorité, du fait du manque de domination de FrançoisHollande, beaucoup de socialistes pensent pouvoir pousser le Premier ministrevers la sortie et prendre sa place. D'où des manœuvres, des rumeurs, desballons d'essai, des provocations, des démentis et de la confusion. FrançoisHollande est à la recherche d'un choc de confiance économique, mais avant del'obtenir, il ne serait pas inutile de créer un choc de crédibilité purement politique.