Sécurité routière : Manuel Valls prend les choses en main
Le "Conseil National de la Sécurité Routière", c'est une instance de réflexion, sur le thème de la sécurité routière, pour fixer les grandes lignes de nouvelles mesures ; mais aussi de campagnes d'information, de sensibilisation sur la fatigue au volant, les distances de sécurité, etc.
L'essentiel de ce qu'a énoncé Manuel Valls est un bilan sur les causes des accidents, sur les routes.
En premier lieu : l'alcool : 31% des accidents mortels
Cela peut paraître énorme. Mais est, finalement, assez logique : lorsque vous diminuez les autres causes d'accidents – les autres comportements "à risques", ainsi que les insuffisances dans les aménagements des routes – mais que vous n'agissez pas efficacement sur l'alcool au volant, tout naturellement, l'ivresse "remonte" comme cause primordiale, dans les accidents de la route.
Il y a aussi le problème de la drogue au volant
L'an dernier, ont été recensés 455 accidents mortels, où la drogue était impliquée. C'est une forme de danger routier qui est en nette augmentation, depuis des années.
Là aussi, il va falloir sensibiliser, informer et davantage contrôler.
Même si les tests de détection sont, pour l'instant, assez imparfaits, et incomplets, par rapport au nombre de drogues qu'ils peuvent déceler.
La vitesse, toujours montrée du doigt
Les gouvernements changent.
Mais reste toujours cette volonté d'identifier la vitesse comme cause d'accidents.
Alors qu'elle est, souvent, un facteur aggravant mais non déclenchant de l'accident.
Ceci étant, Manuel Valls, dans sa présentation, a eu la pertinence de relier la vitesse excessive à des comportements "à risques" réels, notamment le manque de distance de sécurité, ou la non-appréciation des distances de freinage.
Et là, clairement, vous vous trouvez devant des facteurs d'insécurité tout à fait véridiques.
On a parlé, aussi, des sources de distraction au volant...
Elle est à l'origine d'un nombre croisant d'accidents. Principalement, le téléphone portable, sur lequel, de plus en plus, on pianote.
Et qui accapare de plus en plus l'attention visuelle et l'attention mentale des conducteurs.
2 secondes de regard et d'attention détournée de la conduite (ce qui est, concrètement, le minimum lorsque vous manipulez votre portable c'est une perte totale de réactivité, en cas d'imprévu).
Un "passage à vide", comme si, pendant 2 secondes minimum, vous aviez été complètement éloigné de votre conduite.
Il va falloir vraiment trouver des solutions, sur ce point.
Il est aussi question des jeunes, et des motards
Les 18-24 ans : les accidents de la route restent le premier facteur de mortalité, dans cette tranche d'âge.
Et les motards : moins de 3% du trafic. Mais 25% des tués. C'est un chiffre très, très lourd.
Il faut de nouvelles méthodes, tous azimuts: formation, sensibilisation, actions de terrain, répression, pour donner un coup de frein à ces accidents de deux-roues.
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