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Le scandale Volkswagen touche tout le monde automobile

Haro sur Volkswagen, haro sur le diesel et tant qu’on y est, haro sur la voiture individuelle que l’on accuse si volontiers de tous les maux !
Article rédigé par Denis Astagneau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (En Europe, les futures normes moyennes  de CO2 seront en 2017 de 95 g par km et par constructeur © MaxPPP)

Chaque jour, le scandale des trucages sur les émissions de moteurs diesel s’étend.

Hier, on apprenait que Volkswagen avait non seulement triché sur les diesels des berlines mais aussi sur celui des utilitaires, au moins en Europe

Un million de voitures et camionnettes serait concerné en France.  BMW et Mercedes Benz ont, eux aussi, été accusés de manipulations, ce qu’ils ont démentis avec la plus grande fermeté.

Pour leur part, les dirigeants des constructeurs français se murent dans un silence assourdissant, laissant la place à tous les politiques, vertueusement indignés. Seul le Comité des constructeurs français se déclare ravi de collaborer avec le gouvernement pour tester les émanations d’une centaine de voitures tirées au sort : "Nous voulons prouver que nous ne sommes pas des fraudeurs " dit le CCFA.

Il est vrai, selon un sondage, que 9 Français sur 10 ne leur font plus confiance. Pourtant, Renault comme Peugeot Citroën, sont, avec Fiat les champions de la sobriété mécanique, grâce justement à leurs diesels performants.

En Europe, au contraire, les futures normes moyennes de CO2 seront en 2017 de 95 g par km et par constructeur. Mais les mesures devraient alors être faites non plus sur le banc à rouleau, à 30 km/h de moyenne, mais à l’extérieur en conditions réelles de circulation. Ce qui augmenterait toutes les consommations et donc les rejets de 20%.

Or le moteur diesel, quoi qu’on en dise, consomme toujours de 20 à 30 % de carburant en moins que l’essence. D’où des rejets de CO2 qui donnent droit, en France, à des bonus dit "écolos", payés par l’État, État qui, par ailleurs continue de moins taxer le litre de diesel que le litre d’essence sans plomb. Trois avantages qui ont incité les constructeurs français à se lancer dans la brèche, avec le succès que l’on sait. Ce n’est pas Jacques Calvet qui a imposé le diesel en France, ce sont les pouvoirs publics qui l’ont favorisé.

Aujourd’hui, le revirement gouvernemental est purement sémantique

En réalité, ce sont les vieux diesels qu’il faudrait éliminer, y compris ceux des camionnettes, des camions, des cars et des vieux autobus. Au fait, quand la RATP compte-t-elle passer au bus électrique ?

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