Désormais, il faut rouler propre. Fort bien, mais quel rapport entre unePorsche Panamera hybride de 110.000 € et 169 g de CO2 et une Renault Zoé toutélectrique de 15.000 € et 0 g de CO2 ?Peu importe, cette année, une déferlante d’hybrides arriventsur le marché. La Toyota Prius rechargeable, vous pouvez dire "plug in" si vousvoulez paraître branché, dont l’autonomie en tout électrique va passer à 25 km.La Volvo V60 annonce 50 km de rayon d’action avec ses seules batteries.LaChevrolet Volt déclinée en Opel Ampera utilise un petit groupe électrogène pourrecharger les batteries après 80 km. Résultat 27 g de CO2 au km.Quant aux français de PSA-Peugeot-Citroën, ils continuentsur l’hybride-diesel. Après la 3008 et la C5, c’est au tour de la 508 cetteannée.L’autre constructeur tricolore, Renault persiste et signedans le tout électrique. Le Kangoo Zéro Emission est déjà un succès puisque lessociétés publiques en ont acheté plus de 12.000 d’un coup en France. La FluenceZE fait un flop même si nombreux sont ceux qui demandent à l’essayer dans lesconcessions Renault.D’ailleurs, si on lit de près le rapport très complet établipar l’observatoire Cetelem sur la voiture électrique et les Européens, on serend compte que le courant passe. Que 71% des personnes interrogées sont intéresséespar le véhicule électrique, que 57% seraient même prêt à en acheter un mais àcondition de ne pas le payer plus cher. Et qu’il ait au moins 250 kmd’autonomie. Ce qui est assez loin des réalités actuelles.Quant aux émissions de CO2 produites par les centralesthermiques qui génèrent de l’électricité, on peut certes les prendre en compte.Mais le plus important, c’est qu’une voiture électrique n’émet aucun polluantcomme les particules fines ou les oxyde d’azote là où elle passe. Or c’estjustement ce que prennent en compte les Américains, les Allemands et lesJaponais. Autrement dit les pays des principaux constructeurs automobiles dansle monde. Cherchez l’erreur.Enfin, coté portefeuille, sachez qu’il est encore possiblede trouver du carburant à moins de 1 € le litre. Du GPL bien sûr, il est à 80centimes. Mais aussi le bon vieux bioéthanol, le carburant vert issu del’agriculture. Le Super E85 est toujours dans certaines stations service. Maispour cela il faut avoir une voiture flexfuel, qui s’adapte au carburant.Avantage, elle est sans malus jusqu’à 250 g de CO2 rejeté. Au fait, où est lacohérence de la politique énergétique dans cette histoire ?