La voiture du futur sera autonome ou ne sera pas
La voiture qui se conduit toute seule, l'auto autonome, franchement si c'est en ville dans les embouteillages ou sur autoroute à vitesse constante, autant être conduit pas la machine elle-même.
Les constructeurs
On en a vu un exemplaire, une Classe S * sans personne au volant, son passager à l'arrière arriver sur le stand Mercedes* du Salon de Francfort. Et on sait qu'une voiture sans conducteur a fait le trajet entre Frankfurt et Mannheim, 150 km dans la circulation, sans la moindre anicroche.
On sait encore que Google teste aux États-Unis une Prius 100% autonome sur les routes californiennes.
Mais Volvo va plus loin. Avec l'administration suédoise et la ville de Goteborg, ils mettent en place le premier projet pilote de conduite autonome à grande échelle. 100 Volvo sans conducteurs vont emprunter les routes ouvertes en conduite quotidienne autour de la ville. Le projet est parrainé par le gouvernement suédois, car ces axes sont représentatifs du trajet domicile-travail et les embouteillages y sont fréquents. Arrivé à destination, le passager descend et la voiture va se garer toute seule dans le parking.
Un système que le Français Valeo a mis au point ainsi que les japonais de Honda et Toyota . Au Japon, on appelle cela la mobilité intelligente.
Comment y parvient-on ? Grâce à des caméras et des calculateurs puissants qui lisent véritablement la route et son environnement.
Comment ça marche ?
On connaît déjà le régulateur de vitesse intelligent qui maintient la distance de sécurité avec la voiture qui vous précède. On connaît aussi le système Lane Assist qui vous prévient par vibration si vous vous écartez de la voie sur laquelle vous êtes engagée. Ajoutez y des caméras qui détectent un obstacle à venir, passage à niveau, véhicule prioritaire ou passage piéton avec des capteurs qui agissent sur les freins ou tournent le volant. Et le tour est joué. La voiture n'a plus qu'à suivre les indications du GPS.
Les enjeux économiques
Ce n'est plus une utopie.
Quels sont les enjeux ? D'abord, l'objectif de zéro accident mortel. Mais il ne sera tenu que lorsque toutes les voitures seront autonomes. Et le renouvellement d'un parc automobile prend bien deux décennies.
En tout cas c'est un projet qui fait déjà rêver les américains. La banque Morgan Stanley a chiffré les gains de la voiture automatique. Ils sont hallucinants : 1.300 milliards d'économies rien qu'aux États-Unis soit 8% du PIB. Le pilotage automatique serait selon Morgan Stanley , 30% moins gourmand en énergie, les accidents deviennent une exception et les bouchons bien moins fréquents puisque le flux peut se réguler.
Comment nous déplacerons-nous dans le futur ?
Plus proche de nous dans le temps et l'espace, en France dans dix ans, la voiture sera un bien que l'on possède à plusieurs ou que l'on paye à l'usage. Bref, la voiture sera le transport en commun du futur. Pas bête comme perspective, mais pas vraiment enthousiasmante.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.