Cesont des chiffres presque incroyables . Entre 2000 et 2009, le nombred'emplois a augmenté de 4 % en France enmoyenne ,mais cette progression a atteint à 56% à Aleria, en Corse, tandisqu'on observait une baisse de 17 % à Saint-Claude, dans le Jura ! Noussommes là devant une tendance lourde de l'économie française :depuis plusieurs décennies maintenant, le ry thmedes créations d'emplois diffère considérablement d'une régionà l'autre. Elles explosent à Toulouse, près de la Méditerranéeet du littoral atlantique, que ce soit au Pays basque, à Nantes oudans le Morbihan. C'esthélas l'inverse en Lorraine, en Champagne-Ardenne et enFranche-Comté. Biensûr, dans une période où l'industrie souffre, les territoiresindustriels, comme Belfort-Montbéliard, sont désavantagés. Etc'est le contraire en Corse, par exemple, où l'économie esttirée par le tourisme et la construction, deux des secteurs qui sedéveloppent le plus. Maisle plus étonnant est ailleurs. Le plus étonnant, c'est qu'au-delàde ces tendances globales, il existe aussi un effet "local". En clair,à profil d'activités identique, certaines villes créent beaucoupplus d'emplois que d'autres, comme vient de le démontrer uneétude passionnante,dont vous trouverez les références sur le site de France Info, àla chronique l'Actu des Régions. (1) Prenonsquelques exemples. Valenciennes, a priori, a beaucoup de handicaps.Voilà une ville située dans le Nord, éloignée de la mer, avec uneéconomie très industrielle et une main d'œuvre peu qualifiée.Et pourtant, voilà un territoire qui connaît une progressiond'emplois supérieure à la moyenne nationale. A l'inverse,Millau est l'une des rares villes de la très dynamique régionMidi-Pyrénées à avoir perdu des emplois sur la période. C'estque cette petite ville de l'Aveyron spécialisée dans le travail ducuir n'a pas su réussir sa mutation. Laconclusion est simple : il vaut mieux, évidemment, être situé dansune région disposant de beaucoup d'atouts. Mais avec les mêmescaractéristiques, il est possible d'obtenir de bien meilleursrésultats. Pour cela, il faut que les chefs d'entreprise, leschercheurs, les universitaires et bien sûr les élus sachenttravailler ensemble, définir un projet commun et se mobiliser autourd'un même objectif. Cela s'appelle donc l'effet local, et celafait toute la différence. http://www.adcf.org/developpement-economique/Une-nouvelle-etude-de-l-AdCF-sur-Les-entreprises-du-secteur-competitif-dans-les-territoires.-Les-determinants-de-la-croissance-%C2%BB.-1660.html