OpenViBE2 : je pense donc je joue
Ce n'est pas "Je pense donc je suis" mais plutôt "Je pense donc je joue". Après 40 mois de recherche, le consortium français OpenViBE2 a dévoilé cette semaine ses découvertes en matière de communication entre cerveau et ordinateur appliquée aux jeux vidéo. OpenViBE2 qui associe des instituts de recherche comme l'Inria, l'Inserm et des éditeurs et studios de jeux vidéo comme BlackSheep Studio ou Ubisoft. Leur objectif : tenter de contrôler un jeu vidéo par la pensée. Objectif atteint. Que viennent faire des chercheurs dans le monde coloré et joyeux des jeux.
Comment ça marche ? Il faut d'abord un casque muni d'électrodes placées sur le cuir chevelu, l'énergie du cerveau est alors transmise sous forme de signal électrique, qui est ensuite traduit en lignes de commande. Exemple avec un jeu de foot multijoueur, alors attention on est loin de la qualité graphique d'un FIFA, on est plutôt visuellement dans les années 70. Mais ça marche.
Un dispositif qui peut même aider les enfants qui manquent d'attention. Les spécialistes appellent ça le trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité. Un serious game, un jeu sérieux a été conçu pour améliorer leur concentration. Équipé d'un casque EEG et des lunettes de réalité virtuelle, on se plonge dans une salle de classe virtuelle où tout est fait pour vous déconcentrer.
Est-ce que ces jeux seront un jour commercialisés ? Pour l'instant, on n'en est qu'au stade de prototypes. Même si on peut acheter un casque à électrodes dans le commerce et si certains jeux sont déjà disponibles gratuitement. Mais pour une commercialisation à grande échelle, c'est plus compliqué car la plupart des jeux présentés nécessitent un casque de type médical. Donc cher.
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