Cet article date de plus de sept ans.

Jeux vidéo. "Torment : Tides of Numenéra", le jeu vidéo dont vous êtes le lecteur

Littérature et jeu vidéo, un mariage qui fait bon ménage depuis toujours. "Torment 2017" en est un bel exemple.

Article rédigé par franceinfo, Jean Zeid
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Torment : Tides of Numenéra (inXile Entertainment)

Un nouveau jeu qui sent bon la fin des années 90, Torment : Tides of Numenéra à jouer sur consoles et PC.
Financée par les internautes, cette suite spirituelle de Planescape : Torment, jeu au succès critique mais oublié par le public il y a plus de15 ans, fait d’ailleurs la part belle à la lecture.

Un couple littérature/jeu vidéo particulièrement imposant dans ce Torment : Tides of Numenéra

Il regroupe l’équivalent de quatre gros volumes de livre pour un volume de jeu. Heureusement, la traduction française est de qualité. Autre atout : loin de l'habituel heroic fantasy, mélange de médiéval, de fantastique et d'imaginaire, ce Torment 2017 affiche une ambiance singulière, l’aventure se projetant à un milliard d'années dans le futur. Les civilisations éteintes ont laissé derrière elles des reliques appelées "numenéra", des artefacts qui ont stocké les connaissances et les pouvoirs des anciens.

Et c’est un "numenéra" que le joueur interprète ici, l’ultime brin de mémoire du temps passé. Ce jeu très cérébral démarre d’ailleurs dans un esprit, quelques heures avant une renaissance qui lancera cette épopée bavarde. Pas de chance, pour le moment, le héros est amnésique. Le but : échapper à une créature tentaculaire digne de Lovecraft. Mais l’action de Torment : Tides of Numenéra ne se situe pas dans des combats laborieux.

Persuader, intimider, esquiver, voilà pour le trio gagnant

D’ailleurs, les ennemis sont souvent idiots. Ce qui n’est pas le cas d’un scénario mêlant science, magie et philosophie, script généreux qui fait la part belle à la diplomatie et au libre arbitre. En effet, les choix du héros façonnent souvent un nouveau chemin, un déroulement inédit de l’aventure, un autre embranchement. Dernier atout de cette trentaine d’heures de jeu, des cités à l'architecture mémorable, grandioses. Au final, un jeu de rôle soufflant le chaud et le froid, un texte ambitieux mais des mécaniques de jeu usées par les années, sans oublier une interface peu adaptée au monde des consoles. Reste une saga littéraire captivante.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.