Jeu vidéo : la saga "Call of Duty" à la relance
Dominée côté ventes par FIFA ou GTA, concurrencée sur son propre secteur par d’autres mastodontes, la série "Call of Duty" mise en 2016 sur la science-fiction pour reprendre sa couronne.
Le 13e épisode estampillé COD s’appelle Call of Duty : Infinite Warfare. Sa mission en cette fin d’année, retrouver cette première place des charts perdue d’abord face à GTA V en 2013, puis contre la simulation de football FIFA par la suite. Oui, le bien culturel le plus vendu en France est un jeu vidéo. Et ça n’est pas prêt de s'arrêter.
Une saga hors norme
Reste que le roi a perdu sa couronne depuis quatre ans. Et rien ne dit qu’il va la récupérer cette année. Pourtant, Call of Duty est une saga hors norme, un champion commercial depuis presque 15 ans, un exploit. Sa fiche Wikipédia est formelle : avec plus de 240 millions d'exemplaires écoulés dans le monde (tous épisodes confondus), elle est la troisième série de jeux vidéo la plus vendue de l'histoire, derrière Super Mario et Pokémon.
Recette imparable
Sa recette ? Un sens hollywoodien du spectacle appliqué au jeu de tir à la première personne et un scénario de guerre qui met en scène non des militaires surhumains mais de simples troufions, des combattants lambdas ayant répondu à l’appel du devoir, le Call of Duty. Sans oublier que c’est cette série qui a imposé le FPS (first-person shooter), traditionnellement joué sur PC, au monde de la console de jeux de salon. Un coup de génie marketing.
Le multi, clé de voûte
Autre ingrédient, un mode multijoueur en ligne très rythmé, redoutablement nerveux, efficace, et qui a vite trouvé une traduction populaire dans le monde du sport électronique. Des compétitions d’e-sport richement dotées autour des différents volets COD se multiplient ainsi depuis 2011. Enfin, d’autres modes, comme celui dédié aux zombies, ont su créer un véritable engouement dans ce qui s’apparente à une communauté mondiale des fans de COD.
Les premières rides
Mais les années passent, et la concurrence s’intensifie. Certes, les mécaniques de jeu des Call of Duty n’ont pas pris une ride. Mais les graphismes, si. En cette fin d’année, deux jeux de guerre, Battlefield 1 et Titanfall 2, affichent ainsi des décors somptueux digne du cinéma américain. Ce qui n’est plus tout à fait le cas pour Call of Duty : Infinite Warfare qui peine à masquer les années de son moteur graphique.
Futur imparfait
Pourtant, ce nouvel opus mise tout sur le futur. Au cœur d’une unité d’élite de l’armée britannique et américaine, joueuses et joueurs vont parcourir le monde pour venir à bout d’un groupe rebelle. Car dans ce monde de science-fiction, l'espèce humaine a colonisé le système solaire sous l'égide de l'Agence spatiale des Nations Unies avant qu’une organisation terroriste n’en revendique à son tour la propriété.
Les fans de “Call of” seront aux anges puisque cette nouvelle aventure sera proposée avec une version remasterisée du célèbre Call of Duty: Modern Warfare sorti en 2007. Pourquoi lui ? Encensé à l’époque par la critique et vendu à plus de 18 millions d’exemplaires à travers le monde, son éditeur Activision y voit sans doute un heureux présage pour le nouveau-né.
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