Sapin, houx et gui, symboles des fêtes
Pour les branchettes de sapin tressées, Claude Bureaux vous recommande l’utilisation du nordmann, car l’épicéa a l’inconvénient de perdre rapidement ses aiguilles. Son agréable odeur de résine se diffuse bien dans la pièce. Il ne pourra être utilisé que pour la réalisation de chemin de table ou de bouquets éphémères. Le sapin noble, qui possède une très belle variété à feuillage bleutée, dispense une odeur d’agrumes. Notre chroniqueur apprécie son utilisation pour réaliser de belles couronnes de bienvenue enguirlandées.
Le houx et le gui sont depuis des siècles les plantes symboliques du solstice d’hiver. Leur feuillage persistant toujours vert et leur fructification étaient autrefois symboles d’immortalité et d’espérance. Le houx commun a de belles feuilles coriaces, vert foncé brillant, munies d’épines acérées. Il est du plus bel effet en gros bouquets. Seuls les houx femelles ajoutent à la beauté de leur feuillage l’attrait incontestable de leurs fruits d’un rouge éclatant. Afin d’éviter le dessèchement trop rapide des rameaux cueillis, Claude Bureaux vous conseille de tremper leur base dans un peu de cire fondue.
Le gui est une plante qui s’installe sur une bonne centaine d’arbres ou d’arbustes. Cependant, seul le gui poussant sur les chênes était pour les Celtes une plante sacrée. Par sa seule présence en hiver, le gui redonnait espoir, symbolisant le caractère indestructible de la vie végétale. La cueillette du gui par les druides s’effectuait lors d’une période comprise entre le 25 décembre et le 1er janvier, un moment de l’année où le soleil est bas dans le ciel et les nuits plus longues qu’à l’accoutumée. Cette cérémonie sacrée symbolisait l’immortalité et l’éternel retour de la lumière.
Aujourd’hui, on fait des vœux sous une boule de gui, généralement suspendue au plafond et la tradition veut que l’on s’y embrasse la nuit du jour de l’an. Important : le gui ne doit pas toucher le sol pour conserver ses vertus bénéfiques supposées. Un conseil : si vous désirez décorer la table lors des agapes des réveillons, avec du houx ou du gui, faites attentions aux baies. Elles peuvent présenter une certaine toxicité. Mais sachez qu’il faudrait cependant en ingérer une quantité importante pour s’intoxiquer.
• L’herbier toxique , de Bernard Betrand : il s’agit d’un bel ouvrage qui se propose de réhabiliter les plantes qui pâtissent d’une mauvaise réputation et dont on se méfie souvent à tort. Ce livre illustré vous aidera à porter un regard objectif sur les dangers réels et les peurs culturelles injustifiées.
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