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La bouillie bordelaise, un danger pour l'environnement ?

C'est le bon moment pour bouturer les chrysanthèmes à petites fleurs. Il faudra protéger les boutures du froid et impérativement leur donner de la lumière. Vous pouvez également commencer à faire germer les plants de pommes de terre. 
Article rédigé par Claude Bureaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
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Et pour ceux qui possèdent des lauriers roses en pot ou en containeur,
c'est également le bon moment pour effectuer un rempotage avec un bon terreau
riche et léger. Profitez-en pour les tailler. Supprimez les branches sèches et
aérez le centre de la ramure.

Hubert, à Saint Firmin des Bois dans le Loiret, se pose des
questions sur le traitement avec de la bouille bordelaise. Le cuivre n'est-il
pas dangereux pour l'environnement ?

La bouillie bordelaise, à base de cuivre, est tolérée en
agriculture biologique. Mais certains jardiniers refusent cependant de l'employer.
Ses bienfaits sont reconnus, mais son usage abusif n'est pas sans risque pour
la micro-faune du sol, notamment pour les vers de terre. Le cuivre est
toutefois un produit naturel, il est connu depuis des siècles comme fongicide
et bactéricide. Son usage est uniquement préventif et non curatif. La bouillie bordelaise lutte contre les champignons et les
maladies cryptogamiques, mais ne présente pas de risque pour les animaux
domestiques, les oiseaux, les insectes auxiliaires et les abeilles. En
revanche, elle peut s'avérer toxique pour les poissons et l'eau destinée à la
consommation humaine. Il faut savoir que le cuivre n'est pas biodégradable, mais
que l'humus, le fumier et le compost familial réduisent les teneurs en cuivre
soluble, donc des risques de toxicité.

Chaque année, le potager de Pierre dans l'Orne est envahi
par le mouron blanc. Comment l'éradiquer définitivement ?

Cette plante adventice, que certains appellent encore "mauvaise
herbe" et que les botanistes nomment anagallis, aime les milieux
ensoleillés, humides et les terrains pas trop cultivés. Il faut savoir que
cette plante annuelle produit une énorme quantité de fines semences. Celles-ci
germent très vite, dès le mois de mars et parfois jusqu'à fin novembre. Je vous conseille de toujours occuper les surfaces cultivées
et de semer dru un engrais vert sur les espaces laissés en jachère. Vous devrez
sarcler régulièrement, avant même que le mouron apparaisse. Ce geste facile et
régulier déracine les très jeunes plantes et les empêche de se développer. Et n'oubliez pas que les désherbants, actuellement dans le
commerce, sont tous dangereux pour la nappe phréatique. Il vaut mieux se
dispenser de les utiliser. Ils sont par ailleurs assez inefficaces contre
les mourrons.

Geneviève (à Roissy) voudrait savoir si le tournesol destiné
au fleurissement, vendu par les horticulteurs, se tourne vers le soleil comme
les tournesols agricoles.

Les variétés horticoles ou cultivars de tournesol, que les
jardiniers appellent soleil, sont des cousins très proches des variétés
agricoles cultivées pour leur huile. Certaines sont des variétés (parfois aux
fleurs doubles) très compactes, ne dépassant pas au jardin 40 à 60 centimètres.
Elles sont utilisées en association, en massifs, avec d'autres plantes à
floraison estivale. D'autres, pouvant atteindre de deux à cinq mètres de
hauteur, sont appréciées au jardin familial, comme décor de fond de jardin, ou
comme plantes attractives pour les abeilles, les insectes pollinisateurs et les
insectes auxiliaires.

Les soleils, comme les giganteus ou les hybrides américains,
sont parfois utilisés pour servir de tuteurs aux haricots. Il faut savoir que la
fleur du tournesol ne suit pas forcément le soleil. C'est son appareil
végétatif, les tiges et les feuilles, qui tournent pendant leur croissance en
plein champ. Dans un petit jardin, en jardinerie ou en association en massif,
on ne peut que rarement apprécier le mouvement.

Marcel à Joigny, dans l'Yonne, a dans son jardin un beau
cognassier. Depuis quelques années, ses fleurs se dessèchent au printemps et
son arbre ne produit presque plus de fruits à l'automne. Faut-il le traiter ou
lui apporter un engrais ?

Le cognassier est un arbre fruitier facile à cultiver dans
la région de l'Yonne. Mais certaines années froides et humides, il peut être
agressé par le monilia, qui attaque surtout les fleurs en mars-avril, puis
gagne ensuite les fruits. Cette maladie est souvent transportée par les pluies
et les vents, et pénètre dans le végétal par des microfissures. Elle peut
compromettre la récolte pour plusieurs années et entraîner parfois la mortalité
de l'arbre. Il est primordial d'éliminer (le plus tôt possible) en début
de saison les parties malades. Désinfectez ensuite votre sécateur à l'alcool à
brûler pour ne pas transmettre la maladie à d'autres arbres fruitiers. Et
faites un traitement à la bouillie bordelaise. Vous pouvez utiliser en
traitement préventif, juste avant la floraison, et si le temps le permet, une
décoction de prêle additionnée d'hydroxyde de cuivre et d'un alcoolat de
propolis.

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