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Jardin. Deux légumes perpétuels, le chou Daubenton et la cive de saint-Jacques

Ces légumes vivaces sont parfaits. Ils sont délicieux et parfaits pour les jardiniers qui ont peu de temps à consacrer au potager.

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Morand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Le chou Daubenton, légume vivace. (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE)

Jusqu’aux premières gelées, vous pouvez planter la cive de Saint-Jacques (Allium x cornutum) et le chou Daubenton (Brassica oleracea var. ramosa). Ces deux légumes sont dit perpétuels, c’est-à-dire qu’ils sont capables de vivre plusieurs années. 

De retour du Moyen-Âge !

Plus on les coupe pour les consommer, plus ils sont productifs. Ils ont été très cultivés au Moyen-Âge avant d’être envoyés au purgatoire du potager. Mais on les redécouvre depuis quelques années.

Bernard Bureau cultive plusieurs dizaines de légumes perpétuels dans sa pépinière angevine, notamment le délicieux chou Daubenton qu’on appelait, au Moyen-Âge, le chou 1000 têtes :

"On va manger les feuilles et on va manger les cœurs. Il ne fait pas de pomme comme les choux traditionnels actuels. C'est un chou vivace qu'on va conserver 5 à 6 ans dans le jardin, à condition de le récolter régulièrement. On se sert des toutes petites feuilles crues, à l’apéritif, avec une petite huile d'olive et un vinaigre balsamique. C’est excellent ! Autrement, on peut faire cuire les feuilles. On les mange comme des asperges ou on les met avec des pot-au-feu. Ce chou a de nombreux usages".

Le plein de vitamine C

Si vous n’avez pas de potager, ce n’est pas un problème puisque le chou Daubenton pousse très bien en pot. Comme la cive de Saint-Jacques. Cette plante aromatique, très résistante au froid, appartient à la même famille que l’oignon, la ciboulette et le poireau.

Son nom lui vient des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Ce légume est bourré de vitamine C et ils en mangeaient à tous les repas pour éviter le scorbut. Aujourd’hui, le scorbut c’est fini mais on a toujours besoin de vitamine C, notamment en hiver.

Comment consommer la cive de Saint-Jacques ? Les conseils de Bernard :
"On peut la manger crue, comme on mangerait une ciboulette par exemple. On la mange crue, émincée dans les salades de pommes de terre et on peut la manger cuite dans les potages ou avec le pot-au-feu. On peut également manger la partie souterraine comme un poireau. Quand le poireau a disparu du jardin, la cive de Saint-Jacques, qui est présente en toutes saisons, peut remplacer le poireau dans la cuisine".

À protéger l’hiver, en pot

Ces deux légumes se cultivent au potager mais également sur la terrasse ou le balcon. Si vous les cultivez en pot, n’oubliez pas de les arroser régulièrement et de leur mettre une doudoune de papier bulle autour du pot pour les aider à bien passer l’hiver. 

Merci à Bernard Bureau, pépinière Hortiflor. Il est l'auteur, avec Philippe Collignon, de l'ouvrage Le potager perpétuel qui passe en revue de nombreux légumes vivaces. Éd. Ulmer, 22 €.  

Sur l’agenda ce samedi

Fête des jardins au Château de Pommorio, à Tréveneuc (Côtes-d’Armor). Stars de cette édition, les hortensias et les hydrangéas. À noter la présence de Ronan Garin, pépiniériste et spécialiste de ces plantes, qui vous expliquera comment tailler et entretenir vos hortensias. 

Fête des plantes au Domaine de Poulaines (Indre). Le domaine est labellisé "Label remarquable". 

Des feuilles à dévorer

Petite philosophie des oiseaux

Le sous-titre de ce livre interroge : "22 leçons de sérénité inspirées des oiseaux". Mais quelles réflexions peut-on donc tirer de l’observation du comportement des mésanges ou de la cigogne ? Les auteurs dressent un inventaire des comportements individuels ou communautaires des oiseaux pour mieux les comparer… aux nôtres.

Tout un chapitre est consacré à l’art qui, comme le prouvent les nids créés par les oiseaux jardiniers en Australie, n’est pas propre à l’être humain. Et que dire des emblèmes ? L’aigle américain ou le coq gaulois sont des trouillards, en fait. La chouette chevêche ou le rouge-gorge sont bien plus courageux. Ce qui fait écrire aux auteurs : "Peut-être que si c’étaient les femmes qui avaient choisi des oiseaux comme emblème, elles se seraient portées vers des espèces très différentes ? Telles les sternes, par exemple, qui sont à la fois élégantes, grandes voyageuses, et qui pratiquent l’entraide et la défense commune." 

Petite philosophie des oiseaux de Philippe Dubois, ornithologue, et Élise Rousseau, journaliste spécialisée dans la nature et les animaux. Éditions de la Martinière, 160 pages, 14,90 euros.

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