Une nouvelle thérapie pour les troubles de la vision
La choroïdérémie, qui provoque une destruction lente des vaisseaux et des cellules de la rétine, ne bénéficie aujourd'hui d'aucun traitement efficace et les personnes atteintes deviennent peu à peu aveugles. Mais un nouveau traitement pourrait être mis en place.
Les résultats faisant suite à l'opération de six patients montrent que la technique est sûre et même qu'il est possible d'améliorer la vision de certains malades.
Le traitement
Le principe, c'est la thérapie génique. Après avoir déposé le gène-médicament sous la rétine, les médecins décollent un peu la rétine et pratiquent ensuite une simple injection.
La vraie difficulté était de mettre au point le bon gène, puis de faire en sorte qu'il s'intègre dans les cellules malades et surtout au bon endroit dans leur ADN. Il aura fallu une collaboration entre des équipes britanniques, américaines et hollandaises pour mettre au point les bons outils.
Les résultats
Pour au moins deux patients, une nette amélioration de la vision a été constatée et confirmée par des tests objectifs. Même si les médecins ne parlent pas de guérison, même si cette étude se limite à une maladie rare, elle vient confirmer que la médecine de l'œil a amorcé une révolution majeure.
En 2008, des résultats avaient été obtenus aux Etats-Unis et en Angleterre sur des patients, dont des enfants, tous atteints là encore d'une maladie rare, l'amaurose congénitale de leber (maladie génétique qui provoque dès l'enfance la mort des cellules de la rétine). Des patients qui n'y voyaient plus du tout dans la pénombre ont recommencé à repérer des obstacles. Ils ont pu également lire de nouveaux des textes en gros caractères et reconnaitre le visage de leur proche.
Le prochain défi
Les médecins espèrent sortir du cas particulier des maladies rares pour s'attaquer aux pathologies plus courantes. Les chercheurs estiment que tout pourrait maintenant aller très vite. D'ici cinq ans peut-être moins, il devrait être possible de savoir si cette approche de la thérapie génique peut potentiellement être efficace sur des maladies très répandues.
En ligne de mire des chercheurs : la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge) première cause de malvoyance après 50 ans qui se caractérise par une croissance anarchique des vaisseaux de la rétine. Des essais sont en cours aux Etats-Unis et en Australie, mais pour le moment il n'y a pas de résultat. L'autre maladie potentiellement concernée est la rétinopathie diabétique
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