Le cancer de la thyroïde
Ces tumeurs sont si petites, qu'elles ne mettraient
pratiquement jamais en péril la vie du patient. Pas de symptômes, pratiquement
pas d'évolution. En résumé, on dépiste et on traite des cancers dont, très
certainement, le patient n'aurait jamais souffert.
Sachant que le traitement standard consiste en une ablation
de la thyroïde – opération bien maitrisée mais qui n'est
pas sans risque- et que le patient suivra un traitement hormonal toute sa vie.
Cette analyse est basée sur des données américaines mais
aurait pu, tout aussi bien, être menée en France ou dans de nombreux pays
occidentaux car un peu partout, on fait le même constat : depuis des
décennies, on diagnostique toujours plus de nouveaux cas de cancer de la
thyroïde mais pas plus de morts.
Rien qu'aux Etats-Unis, le nombre de malades a triplé en 30
ans, et malgré cela, le nombre de morts n'évolue pas. En France, la mortalité
est même en baisse. Moins de quatre cents personnes sont décédées d'un cancer
de la thyroïde l'an dernier contre presque cinq cents en 1999. Et dans le même
temps - les nouveaux cas de cancers, eux, ont été multipliés par trois.
Sauf que l'analyse des experts américains montre bien
que l'explication principale repose bien sur l'utilisation de techniques
d'imagerie toujours plus performantes : appareils échographiques, IRM,
scanner. Ces nouveaux outils permettent de voir ce que les plus anciens ne
pouvaient pas détecter. Dans l'étude américaine, neuf fois sur dix, les tumeurs
mesurent moins de 20
millimètres, et certaines d'entre elles dépassent à
peine les deux millimètres.
Dans la majorité des cas, les chercheurs estiment qu'il vaut
mieux ne pas traiter.
Pour aller plus loin : http://www.forum-thyroide.net/
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