Le Botox au secours de l’incontinence urinaire
Le champ d’action de la toxine botulique est en réalité très vaste. Elle sert, par exemple à réguler la transpiration excessive et à réduire les migraines. Depuis quelques années, cette substance est aussi employée pour traiter les incontinences urinaires consécutives à des paralysies ou à des maladies neurologiques comme la sclérose en plaques. Depuis peu, elle vient d’être autorisée pour une forme d’incontinence beaucoup plus répandue.
Le soin des incontinences par toxine botulique concerne les patients atteints d’incontinence par hyperactivité vésicale. C’est-à-dire des personnes ayant des envies pressantes et irrépressibles d’uriner et de manière très fréquentes. Cette forme d’incontinence peut concerner une personne sur cinq après 50 ans, explique le Pr François Haab, chef du service d’urologie de l’hôpital Tenon à Paris.
Le traitement de première intention repose sur conseils, des règles d’hygiène et de diététique, et sur des médicaments. Ces derniers calment l’excitation du muscle de la vessie, et sont efficaces chez environ un patient sur deux. Les effets secondaires constatés sont une sensation de bouche sèche, et de la constipation. L’indication de la toxine botulique survient quand ces médicaments sont inefficaces ou mal tolérés. La toxine botulique s’injecte directement dans la vessie à raison de dix à vingt injections. L’efficacité du traitement a lieu trois à quatre jours après les injections.
L’efficacité du traitement est prouvée dans 85 % des cas. La toxine botulique étant un produit résorbable, il faudra renouveler les injections tous les six à neuf mois pour maintenir l’efficacité.
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