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Faut-il encore doser et prescrire la vitamine D ?

En France, huit adultes sur dix manquent de vitamine D, pourtant la Haute Autorité de Santé vient de restreindre de façon drastique les indications pour  lesquelles il est nécessaire de doser cette vitamine dans le sang. Est-ce une remise en cause de l'utilité de la vitamine D ?
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 4 min
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De toute évidence, la Haute Autorité de Santé remet en cause
les multiples bienfaits attribués à la vitamine D. Depuis plusieurs années, les
études s'accumulent et suspectent qu'un grand nombre de maladies pourraient
être liées à un déficit de cette vitamine : diabète, cancer du sein, cancer de
la prostate, maladies cardio-vasculaires et bien d'autres encore... Du coup,
depuis 2010, les dosages de vitamine D ont été multipliés par dix. En 2011, le coût
de ces analyses était évalué à plus de 92 millions d'euros.

Il y a une incertitude sur la relation entre vitamine D et
cancer, beaucoup de médecins dosent la vitamine D et la prescrivent quand elle
manque.

Il n'y a pas d'étude directe chez l'homme montrant un effet
protecteur de la vitamine D vis-à-vis du diabète et du cancer. Mais, la preuve
directe sur des modèles animaux existe et montre que l'administration de la
vitamine D diminue l'évolution et peut-être la survenue de certains cancers.

Ces recommandations de la HAS vont vraisemblablement
entraîner  une diminution des dosages et
une diminution des prescriptions d'ampoules de vitamine D. Certains aliments
comme le poisson, huile de poisson, les œufs,  le foie de génisse et l'agneau contiennent de
la vitamine D. Mais il faut en manger beaucoup et cela n'est pas suffisant. Il
est donc plus raisonnable de donner de la vitamine D en complément.

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