Virna Sacchi pour la dernière de "Pièces à conviction" : "C’est toujours triste qu’un magazine d’investigation disparaisse"
À l’antenne depuis 2000, "Pièces à Conviction" livre mercredi 27 janvier son dernier numéro sur France 3. C’est Elise Lucet qui avait lancé ce programme d’investigation, le premier du genre à la télévision.
Après Patricia Loison, Virna Sacchi était devenue la présentatrice de "Pièces à conviction" en 2016 : "À chaque fois, notre espoir était de faire avancer des causes. La question essentielle qu’on se posait était : Qu’est-ce qu’on révèle ?"
Virna Sacchi précise : "On choisissait nos enquêtes six mois, même parfois un an, à l’avance sans savoir si on serait dans l’actu le jour de la diffusion. Des sujets qui nous concernent au quotidien et auxquels les médias traditionnels s’intéressaient assez peu. On a fait des paris avec des fois de grandes réussites et des fois un peu moins."
"De nouvelles émissions arrivent, d’autres disparaissent..."
En novembre dernier, le nouveau directeur de l’information de France Télévisions, Laurent Guimier, décidait de supprimer Pièces à conviction, faute d’audience et de positionnement clair. Le magazine peinait en effet à se distinguer de "Cash Investigation" et "Complément d’enquête". "On a été surpris de cette décision, que l’on comprend tout de même parce que France Télévisions est en plein renouvellement." Ainsi la déclinaison de l’émission de France Inter Affaires sensibles apparaîtra sur France 2 en mars, animée par Fabrice Drouelle.
Pour la dernière, Pièces à conviction revient sur un sujet déjà traité en 2019 : les enfants placés en foyer ou en famille d’accueil. Le réalisateur Sylvain Louvet révélait de graves dysfonctionnements. Il a voulu savoir ce qui avait changé depuis : "Il y a encore des violences sexuelles entre certains enfants dans des foyers. Même si ces agressions sont signalées, les enfants restent vivre au sein du même foyer et risquent de se côtoyer à nouveau à tout moment. Le temps de l’administration et de la politique n’est pas le même que celui des enfants placés. Pour eux, il y a une véritable urgence."
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