Une année 2020 pas si mauvaise pour la presse écrite
L’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias n’a toutefois pas pris en compte les ventes pendant le premier confinement.
La crise sanitaire laissait présager le pire. Avec le confinement du printemps, la fermeture de nombreux points de vente, la faillite du distributeur Presstalis, l’année 2020 s’annonçait catastrophique pour les journaux et les magazines. Finalement, le recul des ventes est très mesuré : -1,5% sur un an, contre -3,6% en 2019.
La principale explication à ce "bon" chiffre, c’est la non prise en compte des résultats de mars, avril, mai et juin. Une décision de l’ACPM, l’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias, organisation paritaire entre éditeurs, annonceurs et agences. "On a décidé collectivement de neutraliser cette période car beaucoup de titres de presse n'ont pas paru du tout. Il y aurait eu des chiffres désastreux", explique le directeur général adjoint de l’ACPM, Jean-Paul Dietsch. Des chiffres qui auraient plombé les futures recettes publicitaires des journaux. Une chose est sûre, les Français avaient besoin d’information, ils ont donc consommé beaucoup de presse écrite. "Ils ont plus lu, se sont plus informés et plus divertis."
La presse magazine s’en est très bien sortie mais les grands champions, ce sont les titres de la presse quotidienne nationale. La presse jeunesse a aussi battu des records en 2020, il fallait occuper les enfants !
Jean-Paul Dietschà franceinfo
Autre enseignement de la crise : le boom du numérique. "La pandémie a poussé les lecteurs du papier vers les versions en ligne, elle a accéléré de deux ou trois ans la transition du papier vers le numérique qui s'est enclenchée il y a une dizaine d'années. Aujourd'hui le numérique représente entre 12 et 13% du total des plus de 3,3 milliards d'exemplaires qui sont diffusés chaque année. Il n’est pas un fossoyeur mais un levier pour le papier".
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