Samuel Le Bihan dans "Tu ne tueras point" sur France 2 : "Montrer le désespoir des familles, c’est une façon de faire bouger les lignes"
Vedette de la série Alex Hugo sur France 3, le comédien Samuel Le Bihan incarne dans le téléfilm : Tu ne tueras point diffusé sur France 2, mercredi 3 avril à 21h10, un avocat, maître Marchand, sollicité pour défendre une femme, Elsa, mise en examen pour infanticide. Accusée d’avoir mis fin aux jours de sa fille atteinte d’autisme sévère, elle assume ce geste. Un film qui sera suivi d’un débat animé par Julian Bugier, auquel Samuel Le Bihan, père d'une fille autiste de 12 ans, participera dans le cadre de l’émission "La soirée continue : Autisme, la détresse des familles".
"Il faut toujours rappeler qu'on a besoin de comprendre ce qu'est ce trouble. Quand vous voyez quelqu'un dans la rue qui a des attitudes bizarres, qui parle tout seul, c'est peut-être quelqu'un qui est prisonnier de son cerveau, qui n'a pas les moyens de communiquer", souligne Samuel Le Bihan. Et il n'y a pas que l'autisme, il y a aussi la dépression, la schizophrénie, la bipolarité, ce sont, dit-il, "tous ces handicaps invisibles qui enferment les gens et qui font partie de notre société et qu'il faut apprendre à découvrir. Il faut en parler pour apprendre à les accepter, à ne pas en avoir peur et comprendre ce que c'est aussi".
"'Tu ne tueras point' raconte un désespoir absolu"
Selon lui, Tu ne tueras point "raconte un désespoir absolu, ce qu'on peut imaginer de pire". Il met aussi le doigt sur une triste réalité que rencontrent de nombreuses familles, celle de l’isolement : "À un moment, on se retrouve très vite à part, sur le banc de touche parce que votre enfant pousse des cris. On cesse d'être invité chez des amis. Vous vous sacrifiez et en se sacrifiant, on s'isole, on arrête son travail. C'est une espèce de désespoir qui s'installe et de démotivation tout en étant dans un sacrifice absolu. C'est 90% des mères". Alors, ce n’est pas un film qui apporte des réponses de fond selon lui, mais il a le mérite d’aborder le sujet, d'en parler, de l’exprimer, "ça nous donne le temps de la réflexion, le temps de se dire et moi, qu'est-ce que j'aurais fait ? Comment je pourrais vivre ces choses-là ? Et donc de développer aussi un peu d'empathie".
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