Présidentielle 2022 : "Le Figaro ne soutient aucun candidat", assure son directeur de la rédaction Alexis Brézet
Newsletter, débats en vidéo : "Le Figaro", quotidien ancré à droite, est en ordre de marche pour couvrir la campagne présidentielle.
Le journal, qui se revendique de droite sans pour autant faire du militantisme, estime avoir un rôle à jouer en cette période phare de la démocratie. "Notre objectif, c’est d’avoir la couverture la plus complète, la plus réactive et la plus approfondie possible de la campagne, déclare Alexis Brézet, invité de franceinfo mardi 14 décembre. Certes, Le Figaro a une couleur éditoriale, c’est évident, on ne va pas s’en cacher. Mais couvrir une campagne, c’est le travail de toute une rédaction, 450 journalistes ! Nous ne soutenons aucun candidat. Cela fait bien longtemps que Le Figaro ne donne pas de consigne de vote. Je pense que nos lecteurs sont des grandes personnes qui se font leur idée. Le boulot d’un journal comme le nôtre, c’est de donner les éléments, d’éclairer, de donner son avis mais en aucun cas de donner des consignes."
La semaine dernière, Le Figaro a signé, avec une vingtaine de médias, un appel à tous les candidats pour qu’ils respectent la liberté d’informer et la nécessité pour les journalistes de pouvoir exercer leur métier "dans des conditions de sécurité élémentaires". Une allusion aux violences survenues lors du premier meeting d’Eric Zemmour, qui n’est pas cité dans le texte : "Les prises à partie de journalistes, il y en a toujours eues, rappelle Alexis Brézet. C’est inadmissible, c’est scandaleux, il faut se battre contre ça. Les hommes politiques ont le droit de critiquer les journalistes, les journalistes critiquent les hommes politiques. Mais la liberté d’exercer sereinement ce métier est essentielle et nous nous battrons pour ça avec nos confrères."
Quel statut, quel traitement pour Eric Zemmour ?
Jusqu’à la rentrée dernière, le journaliste Eric Zemmour écrivait une chronique hebdomadaire dans Le Figaro. Il n’y travaille plus depuis qu’il a entamé un tour de France pour promouvoir son livre. Désormais candidat, quel lien a-t-il gardé avec le journal ? "Il n’écrit plus dans Le Figaro, il n’est plus payé par Le Figaro, il n’a plus de bureau au Figaro. Les liens avec la rédaction sont rompus. Il est toujours sous contrat mais ce sont des considérations juridiques qui seront gérer à l’issue de la campagne. La question éditoriale est claire : la campagne d’Eric Zemmour est traitée ni plus ni moins que celle d’un autre et je pense que personne ne critique la façon dont nous traitons sa campagne. Des questions ont pu se poser au début, c’est cet entre-deux qui était compliqué à gérer. Maintenant il est candidat, les choses sont très claires. Il n’est plus journaliste, il est dans un combat politique, il est en train de créer un parti. Il ne reviendra pas.
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