Libération en campagne pour François Hollande ?
Ce qui a créé l'étonnement, ce n'est pas que François Hollande choisisse Libération pour s'exprimer. Il est même logique que le candidat socialiste à l'élection présidentielle publie une tribune dans un quotidien classé à gauche. En revanche, ce qui est beaucoup moins habituel, c'est la place accordée à cette tribune : deux pages entières et la totalité de la Une.
De nombreux journalistes et internautes en ont conclu que Libé s'engageait fermement et ouvertement en faveur de François Hollande. C'est "un soutien apporté de manière spectaculaire" écrit par exemple Renaud Revel sur le site de l'Express. Le journaliste regrette "l'enrôlement de rédactions entières" derrière un candidat : Libération derrière François Hollande, Le Figaro derrière Nicolas Sarkozy. Une comparaison qui "agace" Paul Quinio, le directeur adjoint de Libération. "Ce n'est pas la politique maison" réagissait-il ce matin sur France Info.
Quelques heures plus tard, le patron du journal lui-même est monté au créneau. Dans un message vidéo publié sur le site de Libération, Nicolas Demorand assure que "d'autres candidats auront droit à la Une". Le message n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Sur le site du Front National, Marine Le Pen "se félicite de l’initiative de Libération" et elle "transmet donc pour publication le discours de lancement de sa campagne" , se disant certaine qu'il recevra le même accueil que la tribune de François Hollande.
"François Hollande presse le pas, pas le projet"
Pendant ce temps, le candidat socialiste poursuit son offensive médiatique. Il sera sur le plateau de France 2 ce soir pour répondre aux questions de David Pujadas. Une tribune et une interview au JT le même jour : cette fois, "le match commence" , comme l'écrit le journal Le Progrès. Les médias sont cependant assez critiques sur cette offensive médiatique qui ne s'accompagne pas de propositions concrètes : "François Hollande presse le pas, mais pas le projet" titre le Point.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.