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"Les Russes voudraient du changement mais ils en ont peur", raconte Anne Nivat, auteure du documentaire "Un continent derrière Poutine ?" sur France 5

Anne Nivat, grand reporter spécialiste de la Russie, signe le documentaire "Un continent derrière Poutine ?" diffusé sur France 5 dimanche. Elle est l'invitée d'Info médias jeudi.

Article rédigé par franceinfo - Edité par Mariam El Kurdi
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Temps de lecture : 1min
La journaliste grand reporter Anne Nivat, lors d'une conférence de presse et de dédicaces de son livre "Dans quelle France on vit", le 14 avril 2017 à Lons le Saunier. (MAXPPP)

Journaliste grand reporter, Anne Nivat signe le documentaire Un continent derrière Poutine ?, diffusé sur France 5 dimanche 18 mars à 17h05. Spécialiste de la Russie, elle a parcouru pendant quatre mois le pays d'est en ouest pour recueillir la parole des Russes avant l'élection présidentielle dimanche.

Il ne s’agit pas de montrer si Vladimir Poutine est un bon président ou non, insiste Anne Nivat. "Moi je montre. Je ne démontre pas. Je trouve que montrer, c’est déjà assez complexe, parce qu’il faut déjà aller chercher ces Russes. Mon idée, c’était de commencer par l’Extrême orient russe. Il n’y a pas Moscou dans mon film", explique-t-elle a franceinfo. Un choix volontaire de la journaliste en quête d'une parole plus libre, dans ce vaste pays qui suscite de nombreuses interrogations. "Comment se fait-il que la Russie soit encore sur ses deux jambes aujourd’hui ? J’ai voulu aller le demander aux Russes", poursuit la journaliste grand reporter.

Les Russes de Vladivostok, à 8 000 kilomètres de Moscou, ont une liberté de parole qui n’est pas tout à fait celle à laquelle on est habitués à Moscou et à Saint-Pétersbourg, parce qu’ils sont très loin. Tout ce qui se passe à Moscou les intéresse assez peu

Anne Nivat, journaliste grand reporter

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Selon Anne Nivat, les pro-Poutine vont voter pour lui "pour la stabilité". En Russie, "ça choque moins qu’il n'y ait personne d’autre (...) parce que les Russes sont habitués à cette verticale du pouvoir, à ce tsar", explique la journaliste. "Je voulais qu’on entende ce qu’ils disent même s’ils disent des choses pro-Poutine", poursuit-elle. 

Durant le tournage, Anne Nivat a constaté que les Russes ne semblaient pas prêts au changement. "Ils voudraient du changement mais ils en ont peur, remarque-t-elle. Les Russes sont très angoissés, et c’est parce qu’ils sont très angoissés qu’ils vont voter pour Vladimir Poutine". 

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