Le manque de régulation sur Internet, "un problème sérieux" (CSA)
Fini le temps où les enfants regardaient les programmes sur le téléviseur du salon, au vu et au su de tous. Désormais, selon le CSA, les jeunes téléspectateurs ont un accès de plus en plus solitaire aux images. Ils sont seuls quand ils regardent la télé dans leur chambre, seul quand ils visionnent des films sur leur ordinateur. Et c'est donc plus compliqué de vérifier qu'ils ont accès uniquement à des programmes adaptés à leur âge.
D'où cette nouvelle campagne, qui fera son apparition sur les écrans le 20 novembre prochain et qui s'adresse non seulement aux parents, comme les précédentes campagnes, mais aussi directement aux plus jeunes
Dans ces spots, on ne parle pas de "télévision", mais d'"écrans", parce que le CSA veut s'adapter à l'évolution des usages. Smartphones, ordinateurs, tablettes, télévision connectée : les images sont désormais partout. Sur le même équipement, coexistent désormais deux mondes autrefois distincts : les programmes des chaînes de télé, qui sont très réglementés en France, et les contenus du web, qui sont eux dérégulés, mondialisés et sur lesquels le CSA n'a aucune emprise."Ces images arrivent sur les écrans sans le moindre suivi, sans la moindre régulation" regrette Michel Boyon, président du CSA. "C'est un problème sérieux sur lequel il faut se pencher avant qu'il ne devienne grave. L'opinion publique est en faveur de la protection de l'enfance, elle sera en faveur d'un minimum de régulation sur Internet" , plaide le gendarme en chef de l'audiovisuel.
En attendant que le gouvernement ou les autorités européennes donnent éventuellement suite à l'appel de Michel Boyo, le CSA joue la carte de la sensibilisation : les deux spots seront diffusés sur toutes les chaînes, aux heures de grande écoute, au moins jusqu'à la mi-décembre.
- Dans l'actualité des médias, également : un changement à la tête de la branche médias du groupe Lagardère
Nouveau nom et nouvelle mission : Denis Olivennes a été nommé président du directoire de Lagardère Active, qui regroupe tout le pôle médias du groupe. Patron de la radio Europe 1, il remplace Didier Quillot, qui était président depuis cinq ans. Cinq années pendant lesquelles Lagardère Active a surtout beaucoup vendu : le groupe s'est séparé de ses quotidiens régionaux, de sa branche internationale. La vente des éditions étrangères du magazine Elle, qui marchaient pourtant très bien, avait suscité une certaine incompréhension. Résultat, Lagardère Active a réduit de moitié en cinq ans. Mais l'arrivée de Denis Olivennes semble marquer un nouveau départ : il est chargé de donner "une nouvelle impulsion" au groupe et de "renouer avec la croissance" .
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