Le CSA se penche sur la "scripted reality"
Comme son nom l'indique, la "fiction du réel" est un mélange entre fiction et télé-réalité : des histoires réelles, racontées sur le mode du documentaire, sont jouées par des comédiens avec des dialogues écrits à l'avance. On peut citer par exemple "Les Ch'tis à Mykonos" sur W9 ou bien "Le jour où tout a basculé" sur France 2.
Ces programmes marchent très bien dans des cases horaires plutôt creuses comme le matin ou le début d'après-midi. Surtout, ils sont peu chers à produire : environ 40.000 euros pour une demi-heure contre 100.000 euros par exemple pour un épisode d'une série comme Plus belle la vie. Le risque, c'est que les chaînes, qui doivent remplir un quota de fiction française chaque année, choisissent de multiplier les émissions de "scripted reality" au lieu de faire de la fiction classique. "On craint une création à deux vitesses : ce nouveau genre pendant la journée, et des séries américaines à succès le soir. La fiction française haut de gamme serait réduite à la portion congrue" estime Pascal Rogard, président de la société des auteurs et compositeurs dramatiques.
Auteurs, producteurs et scénaristes sont montés au créneau, souhaitant que la "scripted reality" soit bien distinguée de la fiction classique. Le CSA a entendu leurs inquiétudes : il annonce aujourd'hui l'organisation d'auditions sur le sujet au cours du mois prochain.
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