Un reportage à voir samedi 14 avril à 13h30 sur TF1, il s'agit de Retour à l’hôpital français de Kaboul. 13 ans après son ouverture, un établissement que Marine Jacquemin a contribué à voir naître : "Je suis reporter depuis près de 30 ans sur les zones de guerre et c’est vrai qu’il y a toujours un dilemme sur les retours des grands reportages et nous les journalistes, nous ne sommes malheureusement que spectateurs, c’est notre métier, mais sans déroger à la déontologie du métier, j’ai toujours eu une envie d’agir, d’être plus acteur que spectateur une fois mon reportage terminé, mais je ne savais pas qu’un jour j’exaucerai le vœu d’un de mes traducteurs qui était à l’origine un chirurgien et qui un jour m’a planté là, devant un hôpital complètement ruiné. Et qui m’a dit, ça, ça été construit par les hospices de Lyon et un jour, il faudra que tu m’aides à le reconstruire."Le rôle important de l'humoriste Muriel Robin Marine Jacquemin dit que c'est un coup de fil qui a tout déclenché : "Un jour en 2001 au moment du 11 septembre, j’étais en reportage dans le Peshawar au Pakistan et Muriel Robin regardait sa télévision et elle m’a appelé pour demander ce que l'on pouvait faire. Je lui ai dit : un hôpital. Et voilà, il y a des rencontres qu’il ne faut pas rater. Muriel Robin était une des très très grandes rencontres, elle est restée avec nous, je dirais. Parce que je vais vous parler longuement de La Chaine de l’espoir qui dirige cet hôpital depuis sa construction mais il y a eu aussi Madame Chirac qui a porté la première pierre. J’ai eu aussi tous les grands patrons du CAC 40. L’Afghanistan à ce moment-là c’était un moment magique parce que tout le monde voulait participer.Une générosité généraleMarine Jacquemin précise que les téléspectateurs ont fait des dons: "C’est pour eux que j’ai voulu revenir 15 ans après car le projet a commencé en 2002. J’ai voulu car les gosses ont cassé leurs tirelires, les retraités nous envoyaient des petits chèques et puis les grands patrons d’industries nous ont suivi notamment le mien, Martin Bouygues. On aurait pu penser que c’était parce qu’il reconstruisait l’Afghanistan mais pas du tout, il n’a jamais mis les pieds en Afghanistan sauf pour construire cet hôpital. Vous y retournez une dizaine d’année après, c’est vraiment extraordinaire, grâce à cet hôpital des milliers de vies sont sauvés, des médecins, des infirmières français y viennent en mission bénévolement, certains sont à la retraites, d’autres viennent sur leurs congés."Un hôpital qui est un sanctuaire, Marine Jacquemin : "Il n’y a aucune arme dans l’hôpital, les armes malheureusement ont fait leur apparition autour à l’extérieur. C’est le gouvernement afghan qui protège. C’est comme une oasis de paix et c’est notre arme de paix."