Info médias. La revue l’Éléphant fête son cinquième anniversaire
Ludique et sérieux, le magazine l'Éléphant célèbre sa cinquième année d'existence. Son directeur Jean-Paul Arif est l'invité média de Célyne Baÿt-Darcourt.
La revue l’Éléphant célèbre cette année son cinquième anniversaire. L’Éléphant c’est un mook - contraction de magazine et de book - tiré chaque trimestre à 55 000 exemplaires et qui compte environ 20% d’abonnés. Et celui-ci a une devise : "de la culture générale pour parfaire notre mémoire".
Célyne Baÿt-Darcout : Vous êtes parti de l’idée que quand on lit un magazine on oublie très vite ce qu’il y a dedans ?
Jean-Paul Arif : Oui c’est le point de départ. Je me rappelle d’avoir lu un livre sur Louis XIV et trois mois après j’avais tout oublié. Donc je me suis dit qu’il fallait travailler sur la mémorisation. D’où l’idée de créer un magazine qui permet de revenir sur les notions. De numéro en numéro, dans chaque trimestriel on rappelle les notions abordées dans les précédents. La répétition est un des éléments clés de la mémorisation. On a travaillé avec un laboratoire de sciences cognitives justement pour construire toute la maquette de la revue autour de la mémorisation. D’ailleurs maintenant nous avons ajouté des fiches récapitulatives à la fin de chaque dossier.
Il y a aussi des quizz, c’est ludique en fait ?
Voilà c’est exactement ça, parce que pour retenir il faut avoir du plaisir, il faut que la maquette soit belle déjà. Il faut qu’on répète. Alors on le fait sous des angles différents. La première partie est ce qu’on appelle nous "pédagogique", c’est de la culture générale pour tous. On est sérieux mais accessible. Et dans une deuxième partie on revient sur une question ou un autre volet du sujet avec un expert. Enfin, il y a les jeux qui sont une autre façon de revenir sur le sujet de façon totalement ludique.
Ce n'est pas un magazine calqué sur l’actualité ?
Alors si, on est en écho avec l’actualité. Par exemple, dans la revue actuellement en kiosque, il y a un dossier sur Delacroix. Et justement, il y a en ce moment une expo sur Delacroix au Louvre et les experts dont on parlait à l’instant ce sont précisément les commissaires de l’exposition. On a effectivement toujours un regard sur l’actualité. La culture générale pour nous c’est un moyen de se faire son socle pour comprendre le monde donc en réalité c’est quelque chose d’actif, ce n’est pas quelque chose de mort. C'est véritablement ancré dans le monde qui évolue.
Quels sont les retours de vos lecteurs ?
On a eu très peu de lettres négatives, on a été étonné d’apprendre que nos lecteurs sont plutôt jeunes, entre 25 et 35 ans ,et que cette génération qu’on croyait totalement acquise à l’électronique en réalité aimait le papier dès lors qu’on leur donner quelque chose d’agréable, de durable. Et ils nous disent qu’ils lisent tout. Ils utilisent les trois mois pour lire chaque dossiers. On a un public de curieux. On lance une nouvelle revue qui s’appelle "L'âme des lieux". Qui est sur un sujet très différent, le lieu comme porte d’entrée à la compréhension du monde. Alors le lieu ça peut être le voyage, la découverte, c’est l’histoire, c’est la géopolitique. Autant de manière d’aborder des sujets très différents et de donner envie de découvrir le monde. Cette revue sera disponible dès le 31 mai.
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