"Gilets jaunes" : l'Agence France-Presse démêle le vrai du faux
Sur les réseaux sociaux, la mobilisation des "gilets jaunes" suscite de nombreux partages de commentaires, photos et vidéos. Parmi ces contenus, de nombreuses "fake news" circulent. Sur son site "factuel.afp.com", l'AFP démêle le vrai du faux. Fabrice Fries, PDG de l'AFP; était l'invité de franceinfo.
En plein projet de transformation, l'AFP veut faire de la lutte contre les "fake news" l'un des grands axes de son développement, au même titre que l'image.
C'est un changement de posture de l'agence. Maintenant nous allons au devant des rumeurs pour les débusquer. C'est au cœur de la mission nouvelle de l'AFP.
Fabrice Fries, PDG de l'AFPfranceinfo
Gilets jaunes : démêler le vrai du faux de trois jours de mobilisation
La mobilisation des "Gilets Jaunes" contre la hausse des taxes sur les carburants a suscité le partage de nombreuses informations sur les réseaux sociaux. L'AFP fournit via son site un travail précieux de vérification de l'information en revenant sur cinq éléments (vrais ou faux) de ces dernières 72 heures.
Des policiers ont-ils retiré leur casques samedi à Pau en soutien aux gilets jaunes, comme l'affirment de nombreux comptes Facebook et Twitter ? Faux, selon des journalistes présents sur place et une vidéo de @LaRepDpyrenees @AfpFactuel #AFP pic.twitter.com/dTX9uQ4pDV
— Agence France-Presse (@afpfr) 3 décembre 2018
Le "fact checking", une nouvelle source de revenus
Le "fact checking" est une nouvelle source de revenus pour l'agence. L'AFP a signé ces derniers mois de nouveaux contrats étendant sa participation au programme mondial de "fact checking" de Facebook. Lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes médias (AJM), Fabrice Fries a précisé que cette activité avait généré un chiffre d'affaires d"un million d'euros sur huit mois".
Avec son programme de "fact checking" lancé fin 2016, Facebook cherche à combattre la diffusion de fausses informations ou "fake news" en rémunérant des journalistes de plusieurs médias, qui se chargent de vérifier la véracité de contenus partagés sur le réseau social et soupçonnés d'être faux.
Le réseau prend ensuite des mesures pour limiter la viralité des contenus jugés faux ou trompeurs, notamment en signalant le travail de vérification effectué aux utilisateurs qui les partagent.
L'AFP participe déjà à ce programme dans 13 pays : l'Afrique du Sud, le Brésil, le Canada, la Colombie, la France, l'Inde, l'Indonésie, le Kenya, le Mexique, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines et le Sénégal.
Revoir l'interview de Fabrice Fries, PDG de l'AFP :
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