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France Télévisions accusée de "censurer" le débat des européennes

Une trentaine de candidats aux élections européennes reprochent à France Télévisions de ne pas diffuser le grand débat de la campagne, prévu le 15 mai. Le groupe se défend de faire l'impasse sur la campagne, et assure mettre en place un "dispositif exceptionnel".  
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Le débat sera diffusé partout en Europe au même moment. Le 15 mai prochain, les cinq candidats officiels à la présidence de la commission vont discuter, argumenter, batailler, en direct sur les antennes de la BBC, de la Rai ou encore de Phoenix, la chaîne parlementaire allemande.

En France, les téléspectateurs pourront suivre le débat sur LCP, la chaîne parlementaire, sur Public Sénat ainsi que sur le site de France Télévisions. En revanche, rien sur les chaînes du groupe public. "France Télévisions ne doit pas censurer le débat européen" s'indignent eune trentaine de candidats, qui signent une pétition. "Il est admissible que le service public refuse de diffuser un débat si important, de plus fourni gratuitement" écrivent les candidats, dont José Bové, Marielle de Sarnez ou encore Vincent Peillon. La diffusion sur LCP/Public Sénat ne suffit pas, selon Yannick Jadot, tête de liste Europe Ecologie les Verts. "On s'attend à une abstention record. Pour toucher largement le public, il faut donc que ce genre de débat soit diffusé sur un grand média."

*"L'offre de France Télévisions est complémentaire"

Du côté de France Télévisions, on se défend d'avoir voulu faire l'impasse sur les élections européennes. Le groupe a d'ailleurs aussitôt allumé un contre-feu, en publiant un communiqué de presse très complet détaillant tout le dispositif des chaînes à l'occasion de cette campagne. Sur France 3, il y aura plusieurs émissions spéciales ainsi qu'une soirée électorale le 25 mai. France 2 prévoit deux "prime time" : une soirée sur l'euro et un numéro spécial de "Des paroles et des actes". "C'est complémentaire à ce que proposent les chaînes parlementaires" indique Frédéric Olivennes, directeur de la communication du groupe. "Il y aura chez nous des analyses, des décryptages, des débats... mais organisés par nos rédactions, pour les téléspectateurs français, en fonction de ce que nous estimons être les questions des Français."

Une offre complémentaire et plus adaptée aux attentes des téléspectateurs, selon France Télévisions. Une offre qui peut espérer réaliser une meilleure audience : il sera certainement plus facile de réunir un large public avec David Pujadas et des invités français qu'avec un débat commun à toute l'Union Européenne.

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