France 2 imagine son édition spéciale du 6 juin 1944 : "Que se serait-il passé s'il y avait eu les chaînes d'info ?", interroge Julian Bugier
"Interruption programme exceptionnelle sur France 2 car il est en train de se passer quelque chose dans le ciel de Normandie..." Avec une prise d'antenne la veille dès 23 heures, France 2 veut faire revivre la nuit du 5 au 6 juin 44, le début du "jour le plus long", comme si les événements avaient lieu en direct : "Peut-être est-ce une tentative de débarquement allié, restons prudents on ne sait pas exactement ce qu'il en est pour le moment", commente à l'antenne Julian Bugier, rejouant l'incertitude du moment historique. "C'est un projet un peu fou", confie le journaliste à franceinfo mardi 4 juin : "Que se serait-il passé si dans cette fameuse nuit du 5 au 6 juin 44 il y avait eu les chaînes d'info ?" Avec la véritable équipe d'envoyés spéciaux, avec "tous nos journalistes, les visages et les signatures" de la rédaction, France Télévisions va faire revivre un minutage accéléré jusqu'au débarquement des premières barges sur les plages du Calvados en Normandie.
"Sans doute la dernière fois que les vétérans feront le déplacement"
L'émission commencera donc en 2e partie de soirée, après la diffusion d'Apocalypse - Les débarquements, la fameuse marque "Apocalypse" rapportant dans un "numéro inédit, avec des images remastérisées, en qualité comme on ne les a jamais vues", "le récit de témoins de l'époque". Le journaliste rappelle l'importance de tels témoignages car "après 80 ans, c'est le moment où la mémoire bascule", après la disparition de ces témoins. Cette année encore, "plus de 200 vétérans seront présents sur les plages de Normandie", "c'est sans doute la dernière fois qu'ils feront le déplacement".
"Je tiens à dire qu'il n'y a pas de sensationnalisme", précise Julian Bugier, l'équipe a privilégié "la distance, la sobriété" pour mettre en avant le "sérieux" et la "vertu pédagogique", appuyée sur la collaboration sur le plateau d'un historien du débarquement et de la bataille de Normandie, Marc Laurenceau. Avec les commémorations du lendemain, parsemées "d'histoires et de mises en perspective", il s'agit "d'une offre globale", dans un format qui pourrait être décliné et "montré dans les écoles". Un format aux "codes modernes de l'audiovisuel d'aujourd'hui", avec "effets visuels et réalité augmentée", qui vise donc notamment à capter "l'attention des jeunes générations", "pour les intéresser à ces pages d'histoire-là".
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