Après deux films et un podcast, Pamela Rose devient une série
Le duo d’humoristes Kad Merad et Olivier Baroux renouent avec leurs rôles de Richard Bullit et Douglas Riper, deux flics un peu à côté de la plaque, dans leur série Pamela Rose, diffusée dès lundi 20 novembre 2023 sur Canal Plus. Ils ne s'étaient pas retrouvés ensemble professionnellement depuis la production d’un podcast "Qui a Re-tué Pamela Rose ?". Cette création audio marquait les prémices de cette nouvelle série et trompait l’ennui au moment de la pandémie et à l’heure de la fermeture des cinémas, Kad Merad et son complice souhaitaient offrir au public du cinéma les yeux fermés !
franceinfo : L'idée de la série est venue après ce podcast ?
Kad Merad : On avait toujours en tête, de toute façon, de prendre les personnages pour aller le plus loin possible parce que Pamela Rose est notre lien à tous les deux le plus solide depuis 30 ans. Donc, pour ne jamais se perdre de vue, Pamela Rose n'est jamais très loin.
On est d'accord qu'il n'y a aucune Pamela Rose dans le scénario dans la série ?
Olivier Baroux : Non, on voulait justement que ça reste un peu, non pas mystérieux, mais que les gens se disent : Mais pourquoi ils appellent ça Pamela Rose ? Ah oui, c'est lié au film". Si éventuellement ça peut leur donner envie d'aller voir les films pour bien comprendre la psychologie des personnages de la série, tant mieux et puis Pamela Rose, ça claque mieux que Bullit et Riper, le truc un peu classique du binôme, du duo de flics. On s'est dit :Pamela Rose... J'espère qu'on va en faire une marque maintenant.
Pamela Rose, c'est surtout le prétexte de faire revivre vos personnages Bullit et Riper qui sont toujours aussi ringards et incompétents.
Kad Merad : Ringards, je vous trouve un peu dure ! Eux ne se sentent pas ringards ! C'est l'ancienne école de la police. Ils n’ont pas encore les outils d'aujourd'hui, ils sont un peu à l'ancienne, ils ont une plaque du FBI, ils ont le protocole, mais c'est vrai qu'ils sont un peu dépassés mais pas ringards. Ils ont quand même sauvé le président des États-Unis, il y a dix ans !
Olivier Baroux : Ils ont une grosse confiance en eux, c'est surtout cela. Et aussi ce que vient de dire Kad, c'est un peu à l'ancienne, grosse confiance... Ils ne sont pas débiles, mais, c'est toujours malgré eux.
"Bullit et Riper sont toujours un peu à côté et cela en fait des personnages attachants parce qu'ils sont restés des enfants."
Oliver Barouxà franceinfo
Pamela Rose est une série composée de neuf épisodes de 30 minutes. Bullit et Riper retournent sur le terrain à deux ans de la retraite. Leur mission est de retrouver le meurtrier de Youtubeurs. C'est un polar, mais à la sauce Kad et Olivier évidemment, c'est-à-dire l'humour absurde. Et là ça se passe dans le monde d'Internet que nos deux agents connaissent assez mal. Comment se passe l'écriture ? Quelqu'un lance une vanne, l'autre rebondit ?
Kad Merad : Il y a eu, non pas de l'improvisation, mais du travail, du rajout, du "showrunnage". On aime bien dire que nous sommes les "showrunners" de la série. Tous les jours, on avait la base de travail et on pouvait se permettre, par exemple, sur la scène de la pièce pile ou face, L'autre pile ça a été sur le tournage. Après, c'est de l'improvisation qui est un peu maîtrisée, mais on ne se permet pas d'improviser n'importe quoi non plus.
Il y a un excellent casting Lionel Abelanski, Claudia Agbo, Panayotis Pasco, Mélanie Doutey, Ophélia Kolb et aussi des vrais Youtubeurs comme Mister V et Seb la Frite. Vous espérez séduire une nouvelle génération en faisant appel à des créateurs de contenus ?
Kad Merad : Oui, un peu quand même ! Il faut créer un pont quand même entre notre génération et Pamela Rose de l'époque, c'était il y a quand même 30 ans et aujourd'hui on en a besoin.
Une saison 2 pour la série Pamela Rose est déjà prévue, mais serait-il possible dans le futur de refaire une émission pour la télévision ?
Kad Merad : Pourquoi pas, on verra. Ça dépend ! On pourrait.
Olivier Baroux : Il faudrait qu'on ait l'idée, l'envie et le temps. Et je pense que de l'envie viendra l'idée. Si on a la bonne idée qu'on se dit : Tiens ! Si on faisait ça à la télévision, évidemment, ce serait un one shot.
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