Peter Brook est de retour au théâtre des Bouffes du Nord
Peter Brook génial relecteur de Shakespeare, auteur d'un Mahabharata
devenu succès mondial, a, depuis 1993, collaboré avec des médecins, des
scientifiques, dans le but d'écrire pour le théâtre. Après les handicapés
mentaux, voici cette "Vallée de l'étonnement", ou le cas de personnes
atteintes de synesthésie, de capacités mémorielles hors du commun et plus poétique,
d'individus qui associent systématiquement des couleurs comme, par exemple, à
des chiffres ou des mots.
Sur scène, quelques chaises, espace vide cher à Peter Brook,
deux musiciens et trois comédiens, un italien, deux américains. Ils multiplient
les rôles : Sammy a une mémoire phénoménale qui intrigue les médecins, elle
devient telle une bête de foire, objet de curiosité dans un théâtre, mais elle
ne parvient pas à effacer de son cerveau ce qu'elle retient pour le spectacle.
Dans un coin de la salle, Peter Brook ne perd rien de sa pièce et du bonheur de
revenir aux Bouffes du Nord.
C'est pièce, très documentée, 'est aussi une réflexion sur
le théâtre. Ces acteurs prodigieux jouent des personnages hors norme et nous rappellent
la condition si proche et si lointaine pour nous, simple public, que celle du
comédien, dans cet espace magique des Bouffes du nord où, des premiers rangs,
on est au plus près de la scène.
"La Vallée de l'étonnement" de Peter Brook et
Marie-Hélène Estienne est à voir au théâtre des Bouffes du nord jusqu'au 31 mai.
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