"Les fausses confidences", mis en scène par Luc Bondy
Le parti pris de Luc Bondy est de faire des fausses confidences un drame sentimental, bourgeois, d'aujourd'hui, au risque de faire un théâtre bourgeois parfaitement joué mais un peu lisse.
Le rideau se lève sur Araminte, Isabelle Huppert en plein cour particulier de Taï Shi, des dizaines de chaussures de femmes jonchent le sol et Dorante, Louis Garrel peut débuter son entreprise, séduire cette belle veuve fortunée, lui qui a tout perdu, aidé par son ancien valet, Dubois, Yves jacques, grand manipulateur et diffuseur de confidences, vraies ou fausses.
Marivaux insistait sur la différence de rang entre les deux protagonistes de la pièce. Luc Bondy, lui, préfère mettre en avant cette passion française pour les sentiments ce qui sied parfaitement à Louis Garrel, grand sentimental, au cinéma comme au théâtre.
Mention spéciale pour les seconds rôles, Manon Combes, Jean-Damien Barbin, Yves Jacques, Jean-Pierre Malo et Bulle Ogier, hilarante en mère picsou. Quant à Isabelle Huppert, trop rare au théâtre, elle excelle dans la comédie sentimentale, tangue sur ses talons hauts, agrippée à une coupe de champagne, Louis Garrel jubile d'être à ses côtés.
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