Le musée du Quai Branly célèbre l’art des Marquises
Depuis le XVIIIe siècle et l’arrivée des explorateurs anglais puis français, les iles Marquises fascinent les voyageurs, notamment les écrivains et les artistes (Robert Louis Stevenson, Paul Gauguin ou Jacques Brel les ont célébrées), impressionnés par la beauté des marquisiens et par leur créativité. Elle s’exprime en particulier dans les Tiki, ces statues anthropomorphes, représentations d’ancêtres divinisés ou de dieux. L’exposition en présente de très nombreuses. En bois, en pierre ou en os humain, mesurant de trois centimètres à trois mètres de haut, les Tiki sont le symbole des Marquises.
L’homme au centre de l’art marquisien
Certaines parties du corps humain ont longtemps été utilisées par les artistes marquisiens pour réaliser des ornements : les cheveux, les poils de barbe des vieillards, les os. Mais le corps est aussi le support de l’art : pour les tatouages (les marquisiens étaient les plus tatoués de tous les polynésiens) et pour des ornements ou des parures comme celle très impressionnante d’un grand chef, le Hakaiki, exceptionnellement reconstituée pour l’exposition Matahoata.
Un art toujours bien vivant
L’arrivée des occidentaux au XIXe et au début du XXe siècle a fait évoluer l’art marquisien avec l’introduction de nouveaux matériaux comme le métal ou les perles qui ont été utilisées pour les parures. La dernière partie de l’exposition est consacrée au renouveau de l’art marquisien depuis les années soixante-dix. Le tatouage qui fut interdit par la loi et désapprouvé par l’église au début du XXe siècle est aujourd’hui un signe fort de l’identité culturelle marquisienne, tout comme la danse et les arts traditionnels célébrés lors d’un festival qui se tient tous les deux ans dans l’archipel.
Matahoata, une exposition à voir à Paris, au musée du Quai Branly jusqu’au 24 juillet.
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