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"Jimmy's hall", film engagé

Dans son dernier long-métrage, Ken Loach continue de défendre ses idées et ses engagements politiques.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Barry Ward © Joss Barratt/Sixteen Films Why Not Productions)

Ken Loach n'a jamais caché ses engagements à la gauche de la gauche, ses indignations qui, depuis plus de 45 ans tout de même, imprègnent tous ses films. Cela aurait pu devenir répétitif ou rébarbatif, mais au contraire. Cette constance a quelque chose d'assez réconfortant parce qu'au fond, plus que ses idées elles-mêmes, c'est la fidélité de Ken Loach à ses idées qui touche, sa sincérité et puis sa manière de toujours incarner cette révolte au travers de personnages et d'individus attachants.

 

Cette fois, c’est au travers du portrait de Jimmy Gralton, un activiste irlandais, dans les années 30. Jimmy Gralton fut le seul Irlandais expulsé de son pays, sans autre forme de procès, parce qu'il avait remis sur pied dans un petit village une sorte de guinguette qui servait aussi de foyer culturel et de lieu de débats politiques. Un lieu où toute une communauté pouvait venir aussi bien danser que s'instruire ou échanger. Un lieu que l'Eglise aussi bien que l'IRA ou les propriétaires terriens n'ont eu de cesse d'interdire.

 

Dans ce film, c'est l'énergie des personnages qui l'emporte, leur combat pour la liberté et la justice, fait de rires et de larmes, d'histoire d'amour et de fêtes, avec le jazz et la danse comme un moyen de libération. Même si le film est de facture assez classique, cette révolte en dansant a quelque chose de très gai, presque très tonique.

 

Film historique, militant, politique, musical, c’est surtout un film très contemporain parce qu'au fond c'est aux censeurs et aux tyrans de tous poils que s'oppose Ken Loach.

 

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