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"Jimmy P" et l'ethnopsychiatrie

Dans son nouveau film, Jimmy P, le cinéaste Arnaud Desplechin fait revivre la figure d'un pionnier de l'ethnopsychiatrie. L'entreprise peut sembler rébarbative et pourtant Florence Leroy vous conseille ce film.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dans Jimmy P (Psychothérapie d'un
Indien des Plaines)
, Arnaud Desplechin fait revivre sous les
traits du comédien Mathieu Amalric un certain George Devereux, l'un des
pionniers de l'ethnopsychiatrie.

L'ethnopsychiatrie est une science, une pratique, née de
l'idée que pour que des malades de toutes origines puissent profiter des
bienfaits de la psychanalyse, de la psychothérapie, il faut tout simplement
tenir compte  de leurs traditions, de leurs codes et de leurs cultures.

Arnaud Desplecchin nous plonge au coeur d'une rencontre
incroyable, celle entre un psy et un indien, qui a permis d'élargir à tous ces
thérapies par la parole. C'était au Kansas dans les années 50. Le psy incarné
par Mathieu Amalric, c'est George Devereux, un juif hongrois excentrique, et
l'indien c'est Jimmy P, Jimmy Picard, un indien des plaines traumatisé par la
guerre incarné et par Benecio del Toro.

On assiste à leurs tâtonnements pour que par-delà la barrière
des origines la parole libère des souffrances. Leurs conversations, ces séances
d'analyse, fonctionnent et sont un véritable suspens pour Mathieu Amalric.

C'est un film exigeant, un film dont on peut parfois décrocher,
mais il y a comme le souligne Mathieu Amalric ce suspens, cette enquête au fond
sur les traumatismes de cet homme. C'est aussi des rêves, des paysages, de l'émotion
et presque un western.

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