Honoré et Cantarella à l’écoute des femmes
Une pièce comme un puzzle, que le spectateur reconstitue. Trois histoires, qui a priori n'ont rien à voir entre elles. Tout commence au Québec, en 1989, Marc Lépine, un jeune homme qui déteste les féministes, assassine quatorze étudiantes, avant de se suicider. Sa mère accepte de rencontrer des proches des victimes. Deuxième histoire, un monologue, celui d'une femme qui a passé sa vie à raconter qu'en 1947, dans l'Indre et Loire : enfant, elle a vu apparaître la vierge Marie, dix fois, dans une église. La prestation de Florence Giorgietti est à cet égard remarquable, tandis que Nicolas Maury, seul homme du casting est Romy Schneider, se lamentant sur son rapport aux hommes, se révèle aussi drôle qu'émouvant.
Vierge en polystyrène
Ce qui lie ces histoires c’est le questionnement de Christophe Honoré, sur le regard que les hommes portent sur les femmes. La mise en scène pousse le spectateur à structurer cette réflexion. C'est intelligent, et c'est aussi une belle complicité entre Christophe Honoré et Robert Cantarella. Deux hommes qui comprennent les femmes et un troisième, Philippe Quesne, nouveau directeur des Amandiers qui signe la scénographie : une immense statue de la vierge en polystyrène et des dizaines de petites répliques sur le plateau, la messe est dite...
"Violentes femmes " de Christophe Honoré, mise en scène Robert Cantarella, c'est au théâtre des Amandiers à Nanterre jusqu'au 15 février puis en tournée.
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