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Gemma Bovary : Fabrice Luchini bon comme du bon pain

Fabrice Luchini est à l'affiche cette semaine du film d'Anne Fontaine, "Gemma Bovery", et c'est avec un enthousiasme communicatif qu'il déclare sa flamme, au travers de ce film, à Gustave Flaubert et au monument de la littérature qu'est " Madame Bovary ".
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Dans "Gemma Bovery" , Fabrice Luchini joue le rôle d'un ancien éditeur parisien et intello reconverti en boulanger dans un petit village normand, d'un amoureux des grands auteurs qui voit des personnages de romans partout, et qui ne va plus envisager sa jeune voisine anglaise que comme une Emma Bovary des temps modernes.

Ce qui va donner lieu à nombre de confusions, fantasmes, et autres interventions intempestives et pas toujours de bon aloi

Ce film est adapté du roman graphique de Posy Simmonds. Et si cette variation autour du roman de Flaubert est parfois un peu trop explicative, elle a du rythme et une légèreté plaisante. Elle a aussi ce qu'il faut de sensualité grâce à la jeune Gemma Arterton dans le rôle de Gemma Bovery, et ce qu'il faut de folie douce grâce à Fabrice Luchini.

Après avoir joué sur scène les textes de Celine, ou au cinéma ceux de Molière dans "Alceste à bicyclette", Fabrice Luchini déclare donc cette fois sa flamme à Flaubert.

Le comédien se dit absolument convaincu d'ailleurs que les grands auteurs peuvent changer notre perception du monde, comme cela arrive donc à son personnage dans le film:

" C'est vrai qu'un roman peut aiguiser avec une acuité puissante vos perceptions du quotidien.  Un grand roman te nourrit tellement que ça enrichit ta perception, ta couleur. Après Proust, vous n'avez plus la même interprétation du quotidien des mondains et des snobs. Après Balzac, vous n'avez plus la même perception des héritages et des bourgeois. Après Flaubert, vous n'avez plus du tout la même perception de la nature humaine ".

Fabrice Luchini ajoute que s'il a accepté ce scénario, c'est pour une raison simple :

" Moi, dans ma cosmogonie, mon petit exercice d'admiration, pour citer Cioran, j'avais évidemment la Fontaine, Celine, Molière, qui sont un peu des obsessions, et Flaubert est tout de suite dans les cinq premiers . "
 

Interview de Fabrice Luchini au micro de Florence Leroy
 

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