Entrez (presque) dans la tête de Tim Burton, grâce à son Labyrinthe
"Est-ce que vous avez de très grosses phobies ? Insectes, clowns, sang ? Je vous rassure : il n'y a rien de réel, tout est faux, ce ne sont que des projections visuelles ou des statues, rien ne vous touchera."
Emma, qui accueille les visiteurs sous un grand chapiteau, annonce la couleur : on est donc là pour frissonner, mais avec le sourire. Déguisée comme l'un des célèbres Oompa Loompa de Charlie et la Chocolaterie, écrit par Roald Dahl et adapté par Tim Burton en 2005, elle nous explique également le principe de ce vrai faux labyrinthe : "Vous allez naviguer entre différents univers, différentes salles. À chaque fois, vous allez devoir choisir entre une et quatre portes, et sélectionner celle par laquelle vous voulez passer."
Et ce sont donc plusieurs dizaines de salles, de taille variable, que l'on franchit, selon son inspiration, pendant le parcours, en essayant d'ailleurs de bien choisir, puisqu'on ne peut pas revenir sur ses pas et on rate forcément quelques pièces...
Dessins originaux de l'artiste
Mais rassurez-vous, les principaux films du réalisateur comme Beetlejuice, Edouard aux mains d'argent, Alice au pays des merveilles ou Les noces funèbres sont représentés par des statues et décors dans des salles communes qu'on voit forcément en déambulant, le tout sur fond de musiques des films en question.
La bonne surprise de l'exposition, ce sont ces très nombreux dessins de Tim Burton, originaux pour certains, et remontant parfois jusqu'aux années 80, qui témoignent de son style reconnaissable et de son goût pour l'étrange.
Assister à la "genèse" de certains films
À la sortie on croise Matthieu et Joséphine, un père et sa fille, plutôt contents : "C'était très beau, très créatif, j'ai beaucoup aimé ce qui était projeté sur les murs et par terre, et les statues étaient très réussies" nous dit Joséphine. Matthieu a eu un coup de cœur pour les croquis signés Tim Burton : "On voit vraiment la genèse de certains films, c'est très intéressant. On part du dessin, on passe par le film, on termine avec la statue et l'exposition, on a l'impression que 'la boucle est bouclée', c'est bien fait."
Mais un léger regret quand même : "Il y a une dimension ludique, on aurait pu croire à une démarche de construire le récit soi-même, quelque chose de plus interactif. Là, ce sont surtout des salles qui s'enchaînent, il manquait un petit truc pour être totalement en immersion."
"Tim Burton, le labyrinthe" jusqu'au 20 août à l'espace Chapiteaux de La Villette, à Paris.
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